Durant le XIXème siècle, la politique est marqué par son inconstance, on peut distinguer 7 régimes différents - le Consulat (1799-1804), le Premier Empire (1804-1814), la Restauration (1814-1830), la Monarchie de Juillet (1830-1848), la IIème République (1848-1852), le Second Empire (1852-1870) et la IIIème République (1870-1940) - qui représentent trois systèmes politique différents : l'empire, la monarchie constitutionnelle et la république.
A partir de la Révolution française, qui débute en 1789, un phénomène nouveau apparait dans les campagnes : la vie politique. Après une période autoritaire avec l'empire de Napoléon Ier qui s'achève définitivement en 1815, elle peut reprendre son cours pour une période de cent ans jusqu'en 1914.
Cependant, la politique n'apparait pas soudainement, c'est grâce à un long processus qu'elle va s'installer à long terme dans les campagnes françaises qui vont devenir au gré des régimes de plus en plus actives et indispensables. En effet, si le rôle des paysans n'est que minime en 1815, ce sont les arbitres de la vie politique française en 1914.
[...] La République pour nous, c'est le blé ! Qu'est-ce que ça peut nous faire qui dirige là-haut, pourvu que ça pousse. Mais vous n'êtes pas monarchistes ? [...]
[...] La circulation de ces idées par les axes de transport - Le 19ème siècle voit construction accélérée de routes et de voies ferrées désenclavement éco des campagnes circulation des idées donc éclairage des campagnes - A la base, le réseau routier est conçu par Napoléon Ier à des fins militaires, puis très vite, le monde politique comprend qu'il peut s'en servir comme un moyen d'intégrer le paysan développement du réseau routier très important sous la Seconde Restauration et Monarchie de Juillet (réseau secondaire : pratiquement inexistant en 1815 43000 km en 1847) - Conseiller général de Loire-Inférieure (1841) : Le premier de tous les engrais est la pierre qui pave nos chemins - Développement du réseau ferré très important entre 1850 et 1860 1852, le préfet de l'Eure et Loir fait surveiller les ouvriers du chantier ferroviaire qui traverse village de La Loupe craignant influence sur pops rurales idée de diffusion des idées La presse populaire : ouverture du paysan aux problèmes nationaux - Autre facteur important : la presse intégration à culture nationale par intérêt à d'autres sujets que sujets locaux - Lecture facilite ouverture au monde : distances amoindries tout leur parait beaucoup plus proche - Suppléments illustrés (humoristique ou réaliste) : amènent intérêt et point de vue sur faits et débats politiques thème récurrent : on oppose la corruption des parlementaires avec l'idéalisme républicain développe patriotisme républicain dans les campagnes Des pouvoirs politiques au village : le bulletin et le siège L'élection remplace les émotions paysannes - Avec le XIXème siècle, élections prennent importance et remplacent les émotions au lieu de se révolter, paysan peut voter manifeste son mécontentement ou approuve gouvernement en place. - Nouveau moyen pour faire entendre sa voix aux dirigeants même si la masse paysanne a du attendre pour l'obtenir pleinement. [...]
[...] Cependant, la politique n'apparait pas soudainement, c'est grâce à un long processus qu'elle va s'installer à long terme dans les campagnes françaises qui vont devenir au gré des régimes de plus en plus actives et indispensables. En effet, si le rôle des paysans n'est que minime en 1815, ce sont les arbitres de la vie politique française en 1914. C'est ce revirement de situation qui nous amène à nous interroger sur l'évolution de la relation entre le monde paysan et la politique en France durant cette période. [...]
[...] - Même après sa capture par les Prusses devenus Allemands la suite du Traité de Versailles), le peuple conserve une nostalgie de Napoléon III, et certaines régions françaises restent fortement empreintes de bonapartisme. Une géographie des opinions - A l'époque : observateurs vie politique remarquent pas de diversité comportement politique entre paysans Juste opposition ville/campagne FAUX : vision politique varie en fonction région ; même divergences dans un village - Dès la Révolution de 1830 polarisation politique dans les campagnes: Vendée pour légitimistes (pour le régime en place) alors que Jura pour républicains (révolutionnaires) - 1849 (IIème Rep.), élections Assemblée législative : Bonapartistes Blancs majoritaires mais opposition extrême gauche Rouges (démocrate et socialisante) en hausse et regroupée en certaines régions : Rhône-Alpes, Centre, Provence, Limousin. [...]
[...] - Mais enchaînent victoires électorales pour devenir majoritaires entre 1871 et 1876 - Paysans adoptent République pour montrer émancipation de l'Eglise et des notables - Très vite, paysans soutiennent la République car s'y sont habitué et ne veulent que la stabilité de l'Etat conformistes : refusent majoritairement différents mouvements antirépublicains comme royalisme en 1885 ou le boulangisme en 1889 - Républicains reconnaissants du soutien des paysans J. Ferry : Notre victoire est rurale, la ville est et demeure pourrie ; c'est le républicain des campagnes qui s'est levé en masse L'action politique dans les campagnes Un lieu contrôlé sous le Second Empire - Napoléon III est populaire auprès des paysans car sa politique leur est favorable (développement chemin de fer + politique commerciale tournée vers exportation + prospérité par l'ordre) - Mais pour garder majorité, use de son pouvoir - Contrôle la presse pour se donner une bonne image auprès du peuple - Pour cela modifie carte électorale : toute circonscription possède une majorité rurale, favorable au bonapartisme candidat plus facilement élu - Candidat officiel = candidat voulu par Napoléon propagande par les fonctionnaires et maires : * seul candidat disposé à mettre affiches * jour élection : devaient distribuer seulement le bulletin du candidat officiel aux abords du bureau de vote Des gestes de la part des républicains - Sous la IIème République : * pour éloigner paysans du bonapartisme : baisse des impôts sur sel et boisson * création d'un système d'enseignement agricole 1 ferme-école par département chez riche propriétaire, financé par État : Institut National Agronomique - Sous la IIIème République : * création du Ministère de l'Agriculture par Gambetta * différentes lois voulues par Jules Ferry : Liberté d'expression dans journaux et de réunion conseil municipal élit le maire (avant été choisi par le préfet) Plan Freycinet qui développe réseau ferré * construction ou embellissement des mairies et des écoles de campagnes Les programmes socialistes - Les révolutionnaires socialistes s'intéressent à la cause des paysans car pour eux, la révolution peut se faire seulement s'ils sont avec eux - Ces socialistes tout d'abord utopiques imaginent un système fermier = cultivateur de l'Etat donc moins de charges pour paysans car il est dévalisé par rentes du propriétaire, impôts de l'Etat et intérêts du banquier - Mais ne résout pas le problème de la petite propriété paysanne éloignement théorie marxiste pour plaire à la paysannerie plusieurs promesses : * suppression impôts et hypothèques contre remboursements dettes en nature * création des prud'hommes agricoles + caisse de retraite agricole * salaires minimums pour ouvriers agricoles (fixé par conseil municipal et syndicat) * concession des terres de la commune aux familles qui n'en ont pas (contre redevance) * création banque nationale prêts aux paysans taux plus bas possible ( 2.5 - Mais projets oubliés car conflits internes chez socialistes (restructuration des partis socialistes jusqu'en 1905 et la création de la S.F.I.O.) Des moyens de pression politique Des soulèvements populaires - Même si élections, émeutes existent toujours celles de 1830 très minoritaires car les campagnes étaient encore sous influence de l'Eglise et ne parvenaient pas à se soustraire aux autorités locales - Durant monarchie de Juillet baisse émeutes antifiscales et résistance à conscription - Mais en 1848, soulèvement populaire plus fort car paysans ont intérêts à défendre contre le Code forestier qui leur soustrait les droits du partage des forêts révoltes régionales et pas majoritaires : calme revient avec promesses des autorités mais pas fini car : - Décision du gouvernement provisoire : majoration de 45 centimes par franc de l'impôt direct (soit une augmentation de refus de payer et soulèvement populaires dans le quart Sud Ouest de la France (voir carte) - Dernières émeutes paysannes en décembre 1851 contre le coup d'Etat de Bonaparte = 1ère révolte contre un régime politique des paysans mais toujours partielles sonne le glas des émotions paysanne Le syndicalisme agricole - Loi Waldeck-Rousseau de 1884 : syndicalisme autorisé nouveau moyen de pression pour paysans contre gouvernement - Syndicats s'organisent en fédérations avec siège à Paris 2 grands syndicats s'opposent : * Union centrale des syndicats agricoles de France : syndicat conservateur dirigés par grands propriétaires et nobles (plus connu sous le nom d'Union de la rue d'Athènes) * Fédération nationale de la mutualité et de la coopération agricoles : syndicat républicain souvent apprécié par gouvernement en place mais son arrivée se fait plus tardive donc il prend moins d'importance (plus connu sous le nom de Boulevard Saint-Germain) CONCLUSION Après être restés longtemps indifférents l'un de l'autre, le XIXème siècle a permis au monde politique et au monde paysan de s'apprivoiser mutuellement. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture