Le processus de colonisation (domination, impérialisme) du monde par l'Europe remonte au 16e siècle. Dès cette époque, Portugais et Espagnols se partagent le monde connu et fondent des colonies (territoire soumis à un État étranger, la métropole). Une nouvelle doctrine est née, le colonialisme, qui préconise l'établissement et le développement de colonies, considérées comme source de puissance pour la nation qui les possède. Les Espagnols réalisent la conquête de l'Amérique centrale et méridionale tandis que les Portugais établissent leur domination sur le Brésil, l'Angola et le Mozambique. Ensuite, Britanniques et Français s'installent en Amérique du Nord (les Britanniques fondent les "13 colonies" sur la côte Est des futurs États-Unis tandis que la France s'installe au Canada et en Louisiane) et établissent des comptoirs commerciaux en Inde. Les Néerlandais s'établissent au Cap et en Indonésie.
À partir de la fin du 18e siècle, on note un reflux de la colonisation. En 1783, les "13 colonies" deviennent indépendantes et au début du 19e siècle, les colonies espagnoles et portugaises d'Amérique latine s'affranchissent de la tutelle européenne.
À partir de la seconde moitié du 19e siècle, les Européens réactivent la "course aux colonies" et les grandes puissances européennes étendent leur domination sur l'ensemble du monde. L'Europe monopolise alors les moyens de la puissance, les hommes et les richesses. En 1914, le partage du monde entre les grandes puissances semble achevé mais la 1re guerre mondiale marque la fin des certitudes européennes. L'Europe doit faire face à la contestation des peuples dominés qui commencent à dénoncer l'impérialisme européen.
Dans quelle mesure la domination coloniale nourrit-elle la volonté d'émancipation des peuples ?
[...] Les causes de l'expansion coloniale 1. Des motivations politiques et stratégiques. Les colonies sont présentées comme une source de puissance : "Rayonner en regardant comme un piège toute expansion vers l'Afrique ou vers l'Orient, c'est abdiquer, c'est descendre du premier rang au troisième et au quatrième" (Jules Ferry, avocat de formation,opposant à l'Empire et républicain, il est plusieurs fois ministre de l'Instruction entre 1879 et 1883 et Président du Conseil à deux reprises entre 1880 et 1881 puis entre 1883 et 1885.Il réactive la colonisation, protectorat sur la Tunisie ouis conquête du Tonkin au nord du Vietnam. [...]
[...] La colonisation contestée dans les colonies Au lendemain de la guerre de les mouvements nationalistes s'intensifient dans les colonies. La participation des troupes indigènes aux combats ( soldats des colonies françaises), et l'effort économique demandé aux colonies modifient leurs rapports avec les métropoles. Les anciens combattants aspirent à une reconnaissance pour leur effort, certains demandent l'indépendance d'autres l'autonomie. Les élites formées dans les universités occidentales reprennent les valeurs et les idéaux affirmés par l'Occident : liberté, égalité, droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. [...]
[...] Qui engendre une remise en cause de la colonisation A. La colonisation contestée dans les métropoles Dans les métropoles, les voix qui s'élèvent contre la colonisation sont minoritaires. Il s'agit de quelques intellectuels et surtout des partis communistes. Le Parti communiste français condamne le colonialisme comme une perversion du capitalisme, une forme d'impérialisme et une "exploitation de l'homme par l'homme". Le PCF dénonce une domination militaire qui se maintient par la force (homme enchaîné), le pillage des ressources locales au profit de la métropole (produits agricoles, pétrole, matières premières), le dualisme social des sociétés coloniales ("aux uns la misère, aux autres la richesse"). [...]
[...] En 1905 et 1911, deux crises opposent la France et l'Allemagne au sujet du Maroc. La "Weltpolitik" (politique mondiale qui vise à étendre l'influence internationale de l'Allemagne) de l'Empereur Guillaume II contrarie les ambitions françaises au Maroc. Finalement, l'Allemagne accepte le protectorat de la France sur le Maroc et en échange obtient des territoires au Congo. ( Les crises marocaines contribuent à l'exaspération des sentiments nationalistes à la veille de la 1re guerre mondiale. II. Mettent en place le système colonial A. [...]
[...] En Afrique du Nord, en Tunisie, Habib Bourguiba fonde le "Néo-Destour". Conclusion À partir des années les Européens réactivent la "course aux colonies". Les conquêtes sont d'une extrême rapidité et à la veille de la 1re guerre mondiale, les Européens se sont partagé le monde. La seconde vague de colonisation est le prolongement de la révolution industrielle. Les Européens mettent en place une domination politique, économique et culturelle mais dés l'entre-deux guerre l'opposition à la domination européenne se développe et s'intensifie et préfigure le mouvement de décolonisation après 1945. [...]
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