Le Londres victorien se développe dans un contexte de révolution industrielle, et voit ainsi sa géographie politique se métamorphoser dans tous les domaines : démographie, industrie, pratiques culturelles… Notre étude consiste en une analyse de la transformation de l'urbanisation londonienne de 1851 à 1901 afin de légitimer l'appellation de l'historien Jean-Pierre Navailles pour la caractériser de reine des cités.
Londres est incontestablement un modèle pour les métropoles européennes, voire mondiales, elle s'impose comme chef de file d'une profonde transformation de la société. Pourtant, cette ville ne concentre pas seulement l'aristocratie et la bourgeoisie, sa puissance industrielle l'invite à abriter ses forces de travail, les classes populaires, qui n'ont pas les moyens de mener une vie aussi ostentatoire que les privilégiés.
Comment le Londres victorien s'impose-t-il comme l'archétype d'une société dualiste par excellence ? De quelle manière acquiert-il et conserve-t-il sa prospérité économique, politique, culturelle ? En quoi peut-on remettre en cause ce faste ? Quels « revers de médaille » pour cette cité de la modernité ?
[...] Elle s'impose ainsi comme le premier port de redistribution du monde, et une plaque tournante du commerce international. L'amélioration des transports au sein de la ville facilite cet essor de l'industrie, sachant qu'un Londonien sur cinq travaille dans ce secteur. Face à l'ampleur du succès économique, la bourse de Londres, le Royal Exchange qui est situé à la City se développe rapidement. La City est le quartier des affaires par excellence, et assure la distribution des capitaux, sachant que la Grande-Bretagne représente 40% des capitaux mondiaux à elle seule. [...]
[...] Bédarida met ainsi en évidence le profond malaise de la société londonienne qui ne parvient pas à trouver de solution viable à ce problème. Document 2 : Extrait d'Oliver Twist, Chapitre XIX, par Charles Dickens (1966) Une boue épaisse couvrait le pavé; les rues étaient plongées dans le brouillard; la pluie tombait lentement, l'air était froid, le sol glissant: c'était, en un mot, une nuit faite exprès pour un promeneur tel que le juif. Tandis qu'il cheminait à pas de loup, rasant les murailles ou se dissimulant sous l'auvent des boutiques, l'affreux vieillard ressemblait à un hideux reptile sorti de la fange et des ténèbres, et rampant dans l'ombre, à la recherche d'une nourriture immonde. [...]
[...] Londres s'épanouit sous le règne de Victoria, le plus long des règnes des monarques britanniques, qui dure de 1837 à 1901. Ce Londres victorien, que nous n'étudierons que de 1851 à 1901 pour rester dans les bornes du programme, se développe dans un contexte de Révolution Industrielle, et voit ainsi sa géographie politique se métamorphoser dans tous les domaines : démographie, industrie, pratiques culturelles Notre étude consiste en une analyse de la transformation de l'urbanisation londonienne dans cette période, afin de légitimer l'appellation de l'historien Jean-Pierre Navailles pour la caractériser : La Reine des Cités. [...]
[...] et les plonge dans l'immoralité la plus totale. Londres souffre de cette misère, de cette insalubrité, de ce manque d'initiative de la part de l'Etat pour y remédier. La Ville Monstre est le lieu de souffrance des enfants qui y sont exploités, le nid de l'alcoolisme anglais depuis la création des palais du Gin des bars qui servent à moindre prix cet alcool fort typiquement londonien. Ces quartiers délaissés connaissent une forte violence, pas plus importante certes que dans les autres agglomérations, mais laissant néanmoins la société victorienne dans le doute. [...]
[...] Doré soulève cependant un élément caractéristique de la suprématie victorienne : les miséreux doivent subir la lecture des Ecritures bibliques. Cela montre l'intransigeance de la Reine Victoria, qui souhaite dès son arrivée au pouvoir exalter un certain conservatisme moral et religieux malgré les profondes inégalités sociales. Malgré cette initiative menée par la Couronne, l'historien François Bédarida écrit qu' un Londonien sur six meurt au workhouse, à l'hospice, à l'asile ou à la maison de fous (La Société anglaise du milieu du XIXe siècle à nos jours, Paris, Ed. [...]
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