Cathédrale de Reims, bombardement du 19 septembre 1914, Grande Guerre, propagande, général Franchet d'Esperey, artilleurs allemands, bataille de la Marne, drapeau de la Croix-Rouge, bibliothèque de Louvain, Lucien Magne, Henri Deneux, monuments historiques
L'année 1914 est marquée par le début de la Grande Guerre. Dès la fin août, c'est-à-dire dès le début du conflit, les troupes allemandes envahissent la Belgique et battent les forces franco-anglaises. Suite au repli de l'armée française, Reims est déclarée ville ouverte. Le mois de septembre commence par le transfert du gouvernement et du président de la République à Bordeaux, des patrouilles de la cavalerie allemande étant à quelques dizaines de kilomètres de la capitale. En quelques jours plusieurs milliers de Parisiens ont quitté leur domicile. Mais c'est surtout le mois rappelant le brasier gigantesque qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Reims.
[...] Ces derniers se sont donc « ‘acharnés »' à détruire cette ville en la bombardant toute une semaine. Mais dès le 17, l'ennemi utilisa des obus incendiaires, dont le premier touchant la cathédrale le 19. La journée du 19 septembre fut pour la ville de Reims la plus triste de cette terrible semaine : la cathédrale était fortement touchée. B. La survie des blessés allemands Peu de temps après, les artilleurs allemands cessent le bombardement. Les abbés de la cathédrale (Landrieux, Thinot et Andrieux), ainsi que quelques ouvriers, tentèrent de mettre à l'abri les objets sacrés. [...]
[...] Ils ne le conçoivent pas. La cathédrale doit rester telle qu'elle est, avec ses blessures blanches des statues calcinées, afin de montrer aux générations futures toute la barbarie des Allemands. Mais en 1915, même si la consolidation est envisagée, et apparaît comme indispensable, la population et l'administration pensent et disent que cela n'est pas encore envisageable, car « la lutte contre les barbares n'est pas terminée » et il faut donc d'abord achever cette guerre et la gagner. Les destructions font apparaître les zones de front comme de longues cicatrices. [...]
[...] Commémoration des faits de septembre 1914 A. Souvenir des 20 premiers jours Le 12 septembre, les Allemands évacuèrent Reims. Car la victoire de la Marne, remportée le lendemain par les Français, les avait contraints à abandonner Reims qu'ils avaient tenu 9 jours sous leur domination. Le 13 septembre, la ville fut donc reprise par les Français. Les Rémois firent arriver les premiers régiments de la 5e armée, sous le commandement du général Franchet d'Esperey. Mais dès le lendemain, les Allemands, se trouvant dans les forts alentours, bombardèrent la ville, plus précisément le quartier de l'hôtel de ville. [...]
[...] Le 19 septembre, c'est vraisemblablement les batteries allemandes, installées au fort Berru, qui ouvrirent le feu sur la cathédrale. C'est au début de la messe de 8h que l'abbé Landrieux signale les 1ers obus dirigés en plein sur l'édifice. Vers 15h, un premier obus traverse l'échafaudage en bois de pin qui ceinturait la tour nord depuis 1913. Il explose à mi- hauteur et éclate. Des flammèches propagent l'incendie aux lits de paille. À 15h30, la toiture prend feu à son tour et des « ruisseaux de plomb » coulent sous les voûtes et par les gueules des gargouilles. [...]
[...] Mais en plus les pompiers, après ces 5 jours de bombardement et donc d'incendie et de sauvetage, étaient à bout de force. Le clocher à l'Ange s'inclina peu à peu avant de tomber du côté de la chapelle de l'Archevêché. C'est la tour nord qui a le plus souffert. La combustion et la chute de l'échafaudage ont endommagé de nombreuses statues ; sous l'effet de la chaleur plusieurs vitraux ont éclaté, la paille accumulée au niveau des portails latéraux a fait éclater la pierre et ruina une bonne part de la statuaire du revers du portail ; l'ensemble du mobilier intérieur fut totalement anéanti. [...]
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