La France entre 1848 et 1914 connait une situation politique instable où se succèdent trois grands régimes différents. Nous pouvons nous demander quels ont été ces régimes durant cette période trouble de l'histoire de France et quelles étaient les difficultés expliquant cette instabilité. Nous répondrons à cette interrogation en trois parties. Tout d'abord, la tentative puis l'échec de la Seconde République, puis le Second Empire de Napoléon III et enfin, la IIIe République.
De 1830 à 1848 est instaurée la Monarchie de Juillet du roi Louis-Philippe. Mais, secouée par une crise économique et sociale en 1846, cette monarchie commence à perdre son influence. A la suite de l'interdiction des banquets républicains? moyen de réunion des opposants, le régime s'effondre sous la pression du peuple et débute la Seconde République. Grâce à la Révolution de Février des parisiens, Louis-Philippe abdique de son trône, le laissant vacant pour accueillir le premier président de la Seconde République. Les élections de décembre 1848 élisent Napoléon Bonaparte qui devient donc président. Cependant, on assiste durant sa présidence à la restriction des libertés ; le suffrage universel est réduit et n'est donc plus universel, les libertés de presse et d'expression sont restreintes et la religion catholique joue un rôle plus important dans l'éducation. Le 2 décembre 1851, Napoléon fait un coup d'état pour rester au pouvoir, puis organise un plébiscite pour demander aux français s'ils sont d'accord avec le fait qu'il reste au pouvoir. La réponse majoritaire est « oui ». C'est la fin de la courte Seconde République et le commencement du Second Empire de Napoléon III.
La proclamation du Second Empire se fait le 2 décembre 1852, après un nouveau plébiscite et la promulgation de la constitution de son empire. Napoléon III adopte le césarisme (faire légitimer ses actions autoritaires en demandant préalablement au peuple son avis) en s'appuyant sur ses plébiscites pour se légitimer, mais cela n'a rien de démocratique (...)
[...] Le mouvement nationalistes gagne vite du terrain et rassemblent des étudiants, des intellectuels A la veille de la guerre, le nationalisme occupe la scène politique. Entre 1848 et 1914, trois régimes se sont finalement succédés, le dernier étant la troisième République. Cependant, elle est encore contestée par de nombreux groupes politiques, comme les socialistes, les anarchistes, les nationalistes et les monarchistes. A la veille de la guerre, c'est le nationalisme qui est la base de la République, et on peut se demander si, avec l'arrivée de la Première Guerre mondiale, elle arrivera à se maintenir. [...]
[...] Les socialistes remportent les élections présidentielles de 1902. Leur parti (le parti radical, crée en 1901) est très hostile à l'église et se veut défenseur des classes moyennes. Ils font de nombreuses lois radicales : en 1901, les congrégations religieuses doivent demander au parlement l'autorisation avant de pouvoir être crée et officialisée. En établissements catholiques sont fermés. En 1904, la France rompt avec le Vatican. Enfin et le 9 décembre 1905, c'est la séparation de l'église et de l'Etat, ce qui marque la fin du concorda de 1801. [...]
[...] Néanmoins, les ouvriers se sentent floués et la question sociale ressurgit. De 1904 à 1907, des grèves se multiplient. Mais le gouvernement (ici Georges Clemenceau, premier ministre de 1906 à 1909) réprime durement ces grèves. Des révocations ont lieux et les mouvements sont brisés. En 1905, le SFIO (Section Française Internationale Ouvrière) rassemble les petits groupes socialistes et s'oppose aux radicaux, à qui ils reprochent de ne pas faire assez de réformes sociales. Le tumulte n'a pas cessé depuis la création de la troisième république, et il lui reste une dernière crise à connaitre avant de vivre la Première Guerre mondiale : Le nationalisme. [...]
[...] Cette agitation profite à Boulanger, un ancien chef de guerre et ancien ministre de la guerre en 1886. C'est un homme alors populaire pour ses propos fermes envers l'Allemagne. Ecarté du gouvernement pour ses prises de position, il essaye de réunir les mécontents de la République, son but étant de supprimer le parlement et réviser la constitution pour un régime dit fort En 1889 il hésite à faire un coup d'Etat mais renonce et s'enfuit en Belgique avec son amante, abandonnant le parti boulangiste qui commence à se disloquer. [...]
[...] Il possède la majorité des pouvoirs, même si le pouvoir législatif est séparé entre le corps législatif, l'assemblée nationale et le sénat. Mais malgré toute cette influence et ce pouvoir, l'empire commence lentement à décliner. Il perd une partie de ses alliés (l'église et les protectionnistes car il commence à se tourner vers le commerce extérieur), assouplit les libertés, accorde le droit de grève, perd une guerre au Mexique Les années 1860 lui sont défavorables. Pour redorer son blason, il engage une guerre contre la Prusse mais c'est une catastrophe : la France capitule le 2 septembre 1870. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture