Le régime politique de l'URSS sous Staline

Résumé du document

Pendant vingt-cinq ans, l'U.R.S.S. est marquée par la forte personnalité de son dirigeant : Staline, « l'homme d'acier »en raison de caractère borné et inflexible. De son vrai nom Joseph Vissarrionovitch Djougatchvili est né en Géorgie, à Gori, en 1879, dans une famille modeste (père cordonnier). Arrêté quatre fois au temps du tsarisme, il a connu les camps Bolchevik. Il a dirigé le journal La Pravda (Vérité) fondé par Léon Trotsky, avant de diriger le P.C.U.S. (Parti communiste de l'Union soviétique) en 1922. En 1923, Trotsky entre en conflit avec la troïka de C'est la troïka Staline, Kamenev et Zinoviev. La troïka (politique) désigne l'alliance de trois personnalités (politiques ou militaires) de poids égal qui s'unissent pour diriger. C'est l'équivalent russe du triumvirat romain. Staline a éliminé son rival Trotsky grâce à Kamenev et Zinoviev.
Son action après 1928 est constituée d'un succès industriel, d'un échec agricole et par le remplacement du pouvoir en place, celui du parti et celui du chef de parti.

Extraits

[...] Staline a imposé aux paysans la mise en commun des terres en expropriant les koulaks dans le cadre du kolkhoze (exploitation collective à l'échelle du village) ou des sovkhozes (fermes appartenant à l'État), l'État louant le matériel (machines et tracteurs). La part des terres collectivisées passe de 23,6% en 1930 à 61,5% en 1933. Cependant, ce succès rapide est dû à l'usage de la violence, ce qui entraîne une grave crise de collectivisation (les agriculteurs tuent leur bétail de 1932 à 1934). Elle provoque la disette avec une surmortalité de 4 millions de personnes. Dès des terres sont collectivisées sous forme de kolkhozes ( en 1940) et de sovkhozes ( fermes d'État en 1940). [...]

[...] (Parti communiste de l'Union soviétique) en 1922. En 1923, Trotsky entre en conflit avec la troïka de C'est la troïka Staline, Kamenev et Zinoviev. La troïka (politique) désigne l'alliance de trois personnalités (politiques ou militaires) de poids égal qui s'unissent pour diriger. C'est l'équivalent russe du triumvirat romain. Staline a éliminé son rival Trotsky grâce à Kamenev et Zinoviev. Son action après 1928 est constituée d'un succès industriel, d'un échec agricole et par le remplacement du pouvoir en place, celui du parti et celui du chef de parti. [...]

[...] Seuls Viatcheslav Molotov, Mikhaïl Kalinine et Joseph Staline y ont échappé. Staline a ordonné le déplacement de populations, dont la déportation d'une quinzaine de minorités nationales, que la sédentarisation forcée de nomades d'Asie centrale. Il a nié l'existence des famines meurtrières de 1932 (Holodomor) et de 1947 après les avoir en partie provoquées par sa politique brutale. Conquest estime la population des camps à 8 millions en 1938 : prenant ensuite ce chiffre comme moyenne annuelle pour les années 1936-1950, et un taux moyen des décès annuels de il conclut qu'il y a eu quelque 12 millions de morts dans les camps durant cette période. [...]

[...] Ce mot vient du nom d'un mineur (Alexis Stakhanov) qui a inventé une méthode de rationalisation du travail en vue d'augmenter la productivité. Le Congrès des Vainqueurs (XVIIème congrès du P.C.U.S. en 1934) salue l'entrée de l'Union soviétique dans la révolution industrielle (1934-1965) grâce à la mise en œuvre du second plan quinquennal (1933 à 1965). Il insiste sur la notion de qualification et de rendements. Le troisième plan quinquennal (1938-1942) est perturbé par la militarisation en Europe et la guerre. [...]

[...] La croissance rapide des villes est alimentée par l'exode rural. Vingt ans après la révolution socialiste (1919-1939), la société soviétique est transformée : plus d'aristocratie, riches bourgeois en 1913), mais des spécialistes et des employés en 1939 au lieu de en 1913), des ouvriers au lieu de des paysans kolkhoziens ) et des paysans indépendants au lieu de 78% en 1913). Les conditions de vie s'améliorent malgré les problèmes d'approvisionnement (le plan a négligé le commerce). La culture soviétique est encadrée par le Paris dès 1929, Staline faisant triompher l'art figuratif et l'architecture monumentale classique dans un but de propagande révolutionnaire (période de réalisme socialiste de 1929 à 1953). [...]