« Déblayer pour reconstruire, sans savoir grand-chose du monument futur sinon qu'il sera le plus beau, cela s'appelle faire une Révolution. » (Georges Bernanos). Au vu d'une telle citation et sans que ceci apparaisse comme une nouveauté, l'objet d'une révolution est de bouleverser un ordre établi voire de faire table rase pour « reconstruire », c'est-à-dire ériger quelque de nouveau, mais d'idéalement meilleur.
S'agissant de la Révolution française de 1789, il apparaissait nécessaire aux Révolutionnaires de rompre avec un régime politique caractérisé par un absolutisme de droit divin, soit une monarchie héréditaire, inviolable et sacrée dont le représentant concentrait l'ensemble des pouvoirs et exerçait un pouvoir personnel.
Qu'entendre par « régime politique » ? Peut-être un système d'organisation et de fonctionnement institutionnel et gouvernemental ou encore l'ensemble des règles propres à ce système. Parler de régime politique « idéal » c'est donc envisager un système d'organisation et de fonctionnement institutionnel et gouvernemental à la fois plus souhaitable, comme proposant une synthèse de ce qu'il y a de mieux adapté et de plus seyant, mais c'est aussi comprendre un tel système comme une stricte création de l'esprit.
[...] Quel est le régime politique idéal pour les Révolutionnaires de 1789 ? Déblayer pour reconstruire, sans savoir grand-chose du monument futur sinon qu'il sera le plus beau, cela s'appelle faire une Révolution. (Georges Bernanos). Au vu d'une telle citation et sans que ceci apparaisse comme une nouveauté, l'objet d'une révolution est de bouleverser un ordre établi voire de faire table rase pour reconstruire c'est-à-dire ériger quelque chose de nouveau mais d'idéalement meilleur. S'agissant de la Révolution française de 1789, il apparaissait nécessaire aux révolutionnaires de rompre avec un régime politique caractérisé par un absolutisme de droit divin, soit une monarchie héréditaire, inviolable et sacrée dont le représentant concentrait l'ensemble des pouvoirs et exerçait un pouvoir personnel. [...]
[...] Le pouvoir est par disposition des choses limité et confère lui-même une assurance contre les comportements excessifs en la matière. Au vu de toutes les caractéristiques que le régime politique idéal doit revêtir pour les révolutionnaires, il semble que le régime le plus propre à synthétiser leur volonté soit le régime démocratique qui se fonde sur la souveraineté du peuple et sur le respect de ses droits et libertés et plus généralement le régime républicain en tant que le pouvoir devient une chose publique dont chacun a ainsi la jouissance notamment au travers du vote. [...]
[...] Il est indéniable qu'idéalement, ce principe est central dans la pensée de ces hommes. Il est établi par Montesquieu que les hommes ont une disposition naturelle à abuser du pouvoir et à opprimer les autres individus en niant leurs libertés or ce risque d'abus ne saurait être conjuré que par une séparation des pouvoirs. Le but est donc de limiter le pouvoir que chaque organe peut détenir de sorte qu'il lui soit impossible d'en abuser ou tout au moins d'en abuser suffisamment qu'il ne puisse plus être arrêté. [...]
[...] Le référendum populaire et les élections des dirigeants politiques et des parlementaires sont une illustration concrète du pouvoir de décision de chaque citoyen. Ce système de suffrage universel est présent dans la Constitution de 1793 de manière centrale, de telle sorte qu'elle nous fournit une confirmation de son importance dans l'esprit révolutionnaire. Il y a bien là une implication, un engagement véritable sur le principe, de tous ceux qui forment le corps national dans le choix de leur destinée. L'existence d'un organe représentatif est un principe majeur et ne saurait se passer d'un développement, si court soit-il. [...]
[...] Enfin, la population de citoyens s'engage politiquement pour son propre compte à travers la création et le développement d'un organe de presse libre présentant divers points de vue, permettant la critique et d'une manière générale le débat d'idée. Ce débat public est également relayé par les associations et les partis politiques qui permettent l'engagement citoyen, la réflexion, le dialogue, et plus encore l'avancée politique et sociale. Pour les révolutionnaires c'est donc cela qui importe : faire de la Nation un corps souverain apte à choisir ce qui lui semble être le mieux pour elle, apte finalement à être acteur de sa vie et de son évolution. [...]
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