Il s'agit ici de mesurer toute l'ambiguïté du régime napoléonien sur la période 1799 (arrivée au pouvoir de Bonaparte avec le Consulat) 1815 (fin de l'Empire). En effet, le régime napoléonien est-il le garant des principes de la Révolution ou bien incarne-t-il le retour à l'Ancien Régime, c'est-à-dire, la monarchie absolue et des privilèges ?
[...] En effet, de retour en France, en mars 1815, Napoléon Bonaparte s'affirme plus que jamais l'héritier de la révolution, le garant de ses principes. En effet, il met fin à la première restauration grâce notamment à l'élan populaire qui se dresse en sa faveur ; d'où la conception qu'il tient son pouvoir du peuple. Les Cent Jours se caractérisent par tout un tas de mesures (plutôt symboliques) qui vont à l'encontre de l'idéal monarchique. Ainsi, Napoléon remet en place le drapeau tricolore qui avait été remplacé par le drapeau blanc ; il fait placardé des affiches en faveur d'un nouveau gouvernement qui met fin à la restauration ; remplace la chartres «octroyée» par Louis XVIII et datée de la 19ème année de son règne, par les actes additionnels rédigés par le libéral Benjamin Constant et soumise à un plébiscite. [...]
[...] Dés lors, on a bien une rupture avec les principes républicains ; rupture illustrée par le sacre de Napoléon 1er, le 2 décembre 1804, qui en fait l'Empereur des français. Cette monarchisation du régime napoléonien est également soulignée par les comportements de Napoléon Bonaparte qui vont dans ce sens. Ces comportements peuvent être très symboliques, comme l'installation des bureaux de gouvernement aux tuileries, ou la création de la légion d'honneur en 1804 qui finalement revient sur le principe d'égalité entre citoyens. [...]
[...] * Pourtant, l'oeuvre de Napoléon Bonaparte s'est faite au prix de nombreuses libertés. En effet, certains principes révoltuionnaires ont été détournés, voire bafoués au nom de l'enracinement du régime. C'est le cas notamment des libertés civiles et politiques. En effet, le régime napoléonien ne tolère aucune opposition, et la population est soumise au contrôle accru de la police de Fouché, et De Savary. Les assemblées parlementaires ne peuvent pas exprimer leur opposition ; le tribunat est épuré puis tout simplement supprimé en 1801. [...]
[...] L'image dominante de Napoléon est celle du continuateur de la révolution, et de propagateur des ses principes en Europe ; une image qu'il s'attache à mettre en valeur dans ses Mémoires. * * * Le régime napoléonien revêt incontestablement un caractère ambigu qui tient surtout au fait que Napoléon Bonaparte n'a jamais voulu basculer dans les deux extrêmes qui lui étaient proposés ; la démocratie et la monarchie. L'oeuvre napoléonienne a surtout consisté à créer un état stable et solide, au détriment de certaines libertés, mais en s'inspirant le plus possible des principes révolutionnaires. [...]
[...] Comme il l'affirme lui même roman de la Révolution est fini( . ) il s'agit maintenant de regarder ce qu'il y a de possible dans l'application de ses principes», le régime napoléonien vise à clore la révolution. [...]
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