Le mouvement ouvrier de mai 1968 constitue la plus grande grève générale, dans l'histoire du mouvement ouvrier français, devançant de loin, la forte mobilisation ouvrière, lors du Front populaire, en 1936. On peut, cependant, noter quelques convergences entre ces deux mouvements. En effet, l'occupation des usines, l'aboutissement à une négociation interprofessionnelle, les difficultés à dénombrer de façon exacte le nombre de grévistes, la forte polarisation politique, et une « forte floraison gauchiste», sont des traits déjà vécus en 1936.
Néanmoins, le mouvement de mai 1968, contient des caractéristiques qui lui sont propres, à savoir, l'absence d'antisémitisme dans le contexte, l'omniprésence des étudiants, qui sont à l'origine du mouvement et qui viennent s'unir aux ouvriers, et enfin, la division syndicale et politique à gauche (d'un côté la gauche « groupusculaire » et de l'autre la gauche « classique », elle-même scindée entre communistes et non-communistes).
[...] et ligne 27 : Que fait- on ? Ces deux questions soulignent la spontanéité du mouvement de grève sans réelle organisation, du moins au début J-C Clario commence par nous dresser la composition du groupe Rhône- Poulenc Vitry (Lignes 5 à 8 : 3600 travailleurs dont 1800 ouvriers avant de réellement commencer son compte-rendu. En effet, la première date qu'il mentionne est le 13 mai, date anniversaire (10 ans) de la reprise du pouvoir du général de Gaulle, dans la tourmente de la crise algérienne. [...]
[...] On peut expliquer cette situation, par les avis divergents, des syndicats, sur différents points. En effet, on a le sentiment que la CGT et la CFDT sont plus engagées dans la négociation, dans le sens où elles apportent des réserves sur certains éléments, comme c'est le cas aux lignes 63 et 64 : libre affichage des communications syndicales dans des conditions permettant une information effective des travailleurs, avec communication simultanée à la direction Ces deux dernières portent une réserve sur les mots ressortis. [...]
[...] Une révision des conventions collectives (Ligne 31) est aussi demandée, et les parties se sont engagées à se réunir pour des ajustements de convention en fonction des résultats des négociations de Grenelle. Le gouvernement s'engage aussi à faire voter une loi sur le droit syndical dans l'entreprise (Lignes 42 à 49). En outre, le gouvernement s'engage à organiser une réunion entre syndicats, patronat et gouvernement, en mars 1969, sur le pouvoir d'achat pour discuter de la situation de ce dernier au cours de l'année 1968 (Lignes 74 à 76). [...]
[...] Nous allons d'abord étudier les forces en présence, puis les négociations à l'ordre du jour, avant de voir le rejet du protocole. A. Les Forces en présence Le premier ministre Georges Pompidou, le ministre des Affaires sociales J-M Jeanneneyl, le secrétaire d'Etat à l'Emploi J. Chirac, la CGT (Confédération Générale du Travail), la CGT-FO (Confédération Générale du Travail Force Ouvrière), la CFDT (Confédération française Démocratique du Travail), la CFTC (Confédération française des Travailleurs Chrétiens), la CGC (Confédération Générale des Cadres), la FEN (Fédération de l'Education Nationale) et la CGPME (Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises) (Lignes 1 à 3). [...]
[...] En effet, à la ligne 10 il parle de grève improvisée et à la ligne 29, d'« improvisation de processus de consultation J-C Clario a participé activement au mouvement, il était sur le terrain et nous fait part du déroulement de la grève, au jour le jour ; on peut le remarquer en soulignant la présentation du texte en communiqué, en voyant les dates et les heures ainsi que chaque événement correspondant. De plus, il pose quelques questions sur la suite du mouvement qui vont rester sans réponse. (Ligne 12 : Que fera-t-on après ? [...]
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