En 1758, le Duc d'Aiguillon, apparenté à la cour, est nommé commandant de Bretagne par commission royale : l.4 "en me faisant nommer (...) au commandement de Bretagne".
Il est très bon administrateur, ce qui est inacceptable pour un parlement aussi remuant, l.6-7 "révolution [...] sourde depuis 10 ans", que celui de Rennes dont le procureur général est La Chalotais. Ce dernier est très populaire.
En fait, depuis le début de la guerre de Sept Ans (1756), le Parlement de Bretagne soutient une guerre d'escarmouches contre l'enregistrement d'impôts destinés à financer la guerre (...)
[...] C'est la mise en place de la fameuse réforme Maupeou. L'affaire de Bretagne ne trouvant pas d'issue, le chancelier s'attaque au parlement en rébellion. l.6-7 une révolution [ ] depuis 10 ans Le 27 novembre 1770, Maupeou envoie au parlement[4] de Paris un édit en trois articles dont le préambule rappelle les lois fondamentales de la monarchie française : L'esprit du système, aussi incertain dans ses principes qu'il est hardi dans ses entreprises [ . ] n'a pas respecté les délibérations de plusieurs de nos cours. [...]
[...] MEYER Jean, La France moderne, Fayard, Histoire de France, tome Paris pages. Introduction : Louis XV pensait avoir un temps suffisant pour moderniser tranquillement son état au lendemain du traité d'Aix-la-Chapelle en 1748. Il y a un délire politique de la magistrature qui veut la couronne et déconsidère le souverain, grossissant les fantasmes qui poussent la population à vouer des sentiments de mépris au roi. Le duc de Croy (1718-1784), gouverneur de Picardie, soutient le chancelier Maupeou[1] dans son Journal inédit, qui sont en fait des dialogues rapportés. [...]
[...] En 1764, il y a ajouts de nouvelles taxes (la levée de centimes additionnels) en Bretagne. Puis l'affaire des lettres anonymes menaçant le Roi. La Chalotais est condamné, et se prétend victime de mauvais traitement. Le Parlement est renvoyé en 1765 par le Roi. Les parlements de France soutiennent celui dit du Bailliage d'Aiguillon par solidarité de corps et ne veulent juger La Chalotais : l.8-9 par un esprit de compagnie [ ] autorité L'affaire traine et se superpose aux scandales énoncés par Voltaire (cf. [...]
[...] Mais les parlementaires ulcérés veulent un jugement du Duc. Mais le roi ne veut pas de ce procès et, par deux fois, il éteint la procédure par lettres patentes. Le duc d'Aiguillon était en effet son agent direct, commissionné par lui en son Conseil ; ce serait donc le procès du pouvoir royal mené par les parlements, qui se prétendent les seuls médiateurs entre le roi et le peuple. En 1770, tous les parlements se solidarisent pour déclarer nulles les lettres patentes royales et exclure le duc de la pairie ; à leur tour, les princes du sang se solidarisent avec les parlements, trop heureux de cette nouvelle occasion de saper l'absolutisme : l.12-13 on ne pouvait les réprimander [ ] dernier La reprise en main de la monarchie Par l'entremise du chancelier Maupeou, le roi somme les parlementaires d'obéir. [...]
[...] Pour mettre fin à cette fronde parlementaire, le roi doit réaffirmer son pouvoir. Le rétablissement d'un pouvoir fort mais tempéré Le 3 mars 1766, Louis XV proclamait lors de la séance de la flagellation c'est en ma seule personne que réside la puissance souveraine Mais en 1770, Le duc d'Aiguillon perd la prairie. L'administration royale est appelée despotisme ministériel et les remontrances sont connues de tous, comme énoncé précédemment. C'est ainsi que Louis XV, poussé par certains de ses ministres, et agacés de ces simples sujets, renvoie Choiseul et nomme le triumvirat Il est composé du Chancelier Maupeou, de l'abbé Terray, contrôleur général des finances et du Duc d'Aiguillon, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères. [...]
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