Ce qui est intéressant dans la réforme agraire guatémaltèque ce n'est pas tant la réforme elle-même, qui ne commence qu'en 1952, mais l'ensemble de conjonctures qui l'ont favorisée et qui naissent en 1944, année de la Révolution d'octobre. Cette année-là, un dictateur choit et aux yeux de la classe moyenne, des étudiants et de jeunes militaires une ère démocratique s'ouvre, ce qui s'apparente à une révolution. Les présidents Arévalo puis Arbenz incarneront pendant ces dix ans d'embellie démocratique le réformisme social, politique et économique que connaît le Guatemala à cette époque. La réforme agraire s'insère précisément dans ce contexte et en constitue le point d'orgue ; toutefois, elle qui pouvait être considérée comme la pièce-clé du changement dans un pays souffrant une grande inégalité dans la distribution des terres est finalement l'élément qui déclenche la fin de l'embellie démocratique.
Dans quelle mesure, la réforme agraire est-elle à la fois l'incarnation et la fin d'une possible implantation de la démocratie au Guatemala dans la période d'après-guerre ?
[...] Bibliographie - Alain Destexhe, Amérique centrale. Enjeux politiques, Editions complexe, Paris - Thomas E. Skidmore, Peter H. Smith, Modern Latin América, Oxford University Press, New York - Leslie Bethell, Historia de América latina vol 14 : América central desde 1930, Editorial Crítica, Barcelona - Encyclopédie ENCARTA LA REFORME AGRAIRE GUATEMALTEQUE (1945-1954) Grandes dates à retenir - 1944 = DEBUT DE LA DECENNIE PRINTANIERE Juin : manifestations étudiantes et de la classe moyenne entraînent la chute de Ubico. Octobre : Révolution d'octobre reprise des manifestations de juin par des jeunes officiers (Arbenz et Arana) afin d'éliminer le successeur de Ubico et programmer des élections libres et transparentes. [...]
[...] La CIA créa une radio rebelle, distribua des armes aux hommes et leur enseigna des tactiques datant de la deuxième guerre mondiale afin du conquérir Guatemala city. Jusqu'au bout, l'intervention armée fût à la limite de s'échouer. Le succès final de l'entreprise fût seulement assuré lorsque l'armée nationale, jusque-là restée neutre (bien que manifestant des réserves à l'égard du gouvernement), obligea le président à fuir en lui offrant des gages de sécurité. Après la fuite d'Arbenz, la population mal armée et découragée fit que Guatemala city n'opposa pas vraiment de résistance à l'envahisseur. [...]
[...] Durant ces 18 mois d'opération, la réforme agraire distribua 1,5 millions d'acres à familles. Il y eut parallèlement un contrôle de la UFC, par le biais par exemple de la construction d'une voie ferrée qui concurrencerait l'unique qui existait alors et qui était celle de l'UFC. Malgré les changements très modérés qu'elle apportait, la réforme agraire provoqua l'ire des oligarchies agricoles guatémaltèques habituées à un ordre politique fondé sur l'hacienda traditionnelle, puis celle, plus lourde de conséquences, des Etats-Unis. III : l'intervention américaine marque la fin de l'embellie démocratique A. [...]
[...] Depuis 1948, les Etats-Unis se montraient préoccupés à ce sujet à l'égard du Guatemala. Les réformes sociales entreprises par Arévalo ainsi que son virement à gauche à la fin de son mandat avaient déjà agacé Washington. Avec Arbenz au pouvoir les choses se gâtèrent car le président menait les réformes encore plus à fond. Sa reconnaissance en 1952 du Partido Guatemalco del Trabajo (parti guatémaltèque des travailleurs) composé d'éléments marxisants s'assimila pour Washington à une approbation du communisme, alors qu'Arbenz, pas plus qu'Arévalo, ne fut jamais un adepte du communisme ni même un socialiste. [...]
[...] Creemos que el hombre es sobre todo lo demás la voluntad de dignidad . Nuestro socialismo no pretende una ingeniosa distribución de bienes materiales ni la estúpida igualación de hombres que en lo económico son diferentes. Nuestro socialismo aspira a liberar al hombre psicóloga y espiritualmente . El concepto materialista se ha convertido en una herramienta en las manos de las fuerzas totalitarias. El comunismo, el fascismo y el comunismo también han sido socialistas. [...]
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