Rédaction de la troisième partie d'une dissertation d'histoire sur le sujet suivant : Les guerres de Yougoslavie
[...] En 1993, un tribunal pénal international est créé pour le conflit yougoslave. Sa mission était donc de trouver un terrain d'entente sur le plan de la justice entre les pays belligérants et poursuivre ceux n'ayant pas respecté le droit international humanitaire durant les opérations. Car bien que la guerre soit par définition atroce, certaines exactions commises par les soldats l'ont été également. A ce titre, près de 161 personnes ont été mises en accusation à l'issu du conflit en ex-Yougoslavie pour « violation grave du droit international humanitaire ». [...]
[...] C'est le cas des événements de Srebrenica. Au mois de juillet 1995, ce sont près de musulmans bosniaques qui ont trouvé la mort dans la région. L'ONU qualifie de génocide ce massacre, retenant son intentionnalité et le groupe ethnique ciblé. Il faut à ce titre évoquer la grande proportion de civils décimées par cette guerre : près des deux tiers des victimes n'étaient en effet pas militaires. En plus des viols et pressions incessantes qu'elles subissaient par les forces armées, ces populations civiles étaient souvent contraintes à fuir les zones de combat. [...]
[...] Une partie s'en est allée hors des frontières de l'ex-Yougoslavie, en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord notamment. Les déplacements de population au sein des frontières yougoslaves interviennent alors que le pays constituait déjà un véritable patchwork ethnique. La carte présentée en annexe en témoigne ; on constate par exemple que les serbes sont majoritaires dans le nord de la Bosnie et à l'est de la Croatie. Les albanais quant à eux sont majoritaires dans la région du Kosovo, au sud de la Serbie. [...]
[...] Tous les groupes ethniques ne sont pas regroupés dans un seul et même pays. La plupart du temps, des minorités subsistent, pouvant, si les relations sont mauvaises, être source de conflit. La capitale bosnienne, Sarajevo, est célèbre pour la séparation toujours visible entre ses quartiers musulmans et orthodoxes. La zone semble donc faire figure de volcan éteint au sein de l'Europe. Penchons-nous à présent sur l'étude des conséquences juridiques de ce conflit. Comme nous l'avions précédemment évoqué, certains massacres prémédités ont été qualifiés de génocides par la cour pénale internationale. [...]
[...] Il semblerait également que, même tant d'années après les faits, l'officier n'était pas près à les assumer, ce qui prouve que les blessures sont encore vives et que le conflit n'est pas parvenu à son terme. Un certain nombre d'accusés sont décédés durant les procédures (près de quarante, dont le président serbe Milosevic). De même, la compétence du tribunal a jugé de tels crimes a été mis en question, et notamment par Praljak lui-même durant sa défense. Il a longtemps été critiqué le fait qu'il reçoive les financements de l'OTAN, remettant ainsi en cause son indépendance. Les blessures du conflit semblent donc toujours vives . [...]
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