La Confédération Germanique est la pièce maîtresse des traités de 1815. Le royaume de Prusse et l'empire d'Autriche, qui y sont partiellement intégrés, dominent cet ensemble d'une vingtaine d'entités, parfois de taille très réduite. La Confédération devait assurer par sa taille un certain équilibre européen, tout en maintenant les privilèges accordés à certains par Napoléon
[...] Mosaïque ethnique, il a du reconnaître sa faiblesse en 1859 en cédant la Lombardie. Au surplus, il s'était isolé dès la guerre de Crimée en ne soutenant pas la Russie, son allié traditionnel. L'Autriche avait cru pouvoir maintenir sa politique de réaction en s'assurant des succès extérieurs. Cette idée d'un régime soutenu par les conquêtes constitue en elle-même une idée archaïque d'autant que le régime n'a pas tenu compte des nationalités qui le composent et qu'il n'a pas eu les moyens de conserver sa place de pilier dans le concert européen. [...]
[...] En annexant le Holstein, autrichien, elle entraîne une guerre qui tourne rapidement à son avantage à Sadowa. Ce qui représente un coup de tonnerre dans un ciel serein pour les Français constitue pour les Allemands l'année du destin Celle ci a été scellée par une guerre dont les Etats d'Europe Centrale tirent rapidement les conséquences. La Confédération d'Allemagne du Nord réunissant tous les Etats au nord du Main autour de la Prusse et des territoires qu'elle a annexé est effective le premier janvier 1967. [...]
[...] Le régime s'appuie sur des soutiens également conservateurs, l'aristocratie jusqu'en 1852 et l'Eglise qui par le concordat de 1855 obtient un contrôle étendu sur l'enseignement secondaire et la vies sociale, les mariages notamment. L'Etat s'engage en outre dans une politique déterminée de germanisation qui apparaît réactionnaire face aux revendications nationales. Tout comme en Autriche, la Constitution prussienne a été octroyée par le souverain, le peuple n'a pas pris part à son élaboration. L'organisation sociale est répercutée dans le suffrage, universel mais aménagé selon le principe des trois classes : chaque classe élit un tiers des députés. [...]
[...] elle concrétise la thèse de la Petite-Allemagne, sans l'Autriche mais les Etats d'Allemagne du Sud n'y sont pas intégrés. Elle prévoit cependant un parlement douanier où tous les Etats sont associés. Mais si la Confédération peut faire penser à un projet novateur voire révolutionnaire du point de vue des nationalités, il convient de rappeler l'écrasante prépondérance de la Prusse. Avec 24 millions d'habitants sur 29 dans la Confédération, elle affirme clairement sa domination. La Confédération répond autant au principe de force prussienne défendue par Bismarck par le fer et le sang qu'à celui de l'unité allemande. [...]
[...] Réaction et modernité dans les Etats d'Europe Centrale du début des années 1850 à 1867 Introduction La Confédération Germanique est la pièce maîtresse des traités de 1815. Le royaume de Prusse et l'empire d'Autriche, qui y sont partiellement intégrés, dominent cet ensemble d'une vingtaine d'entités, parfois de taille très réduite. La Confédération devait assurer par sa taille un certain équilibre européen, tout en maintenant les privilèges accordés à certains par Napoléon. Chaque entité a sa propre Constitution mais un parlement à Francfort dispose d'attributions de politique extérieure. [...]
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