Description de la notion de rationalisation du travail et explication de la façon dont elle est perçue par divers acteurs sociaux.
[...] Par taylorisme, on entend donc un ensemble de techniques de préparation, de mesure et de contrôle du travail dans les ateliers d'une part et un ensemble de techniques de rémunérations des tâches décomposées et uniformisées d'autre part. Les méthodes tayloriennes appelées aussi organisation scientifique du travail ou OST sont orientées vers la recherche des gains de productivité. Les principes énoncés par Taylor trouvent un nouvel écho chez H. Ford, inventeur du travail à la chaîne. La parcellisation des tâches est accentuée et incorporée aux installations techniques. Désormais, les temps d'exécution de chaque tâche sont intégrés dans un processus de production mécanisé, symbolisé par un convoyeur. [...]
[...] Au final, la rationalisation "à la Française" apparaît comme une rationalisation venue d'en haut, appliquée sans participation des ouvriers. Il convient donc de voir de quelle façon est perçue cette rationalisation par les ouvriers. Les conséquences de la modernisation industrielle sur le travail ouvrier A. Des conditions de travail difficiles dans les usines Citroën La situation des ouvriers est décrite dans le document 2. Ce témoignage autobiographique de Georges Navel qui a travaillé chez Citroën, nous offre une vision relativement pessimiste de la condition ouvrière dans l'une des usines Citroën. [...]
[...] Citroën a réussi à imposer et à développer en France de nouvelles techniques d'organisation du travail dont l'efficacité s'est traduite le développement de la production de masse. Cependant, ces bénéfices se sont accompagnés d'effets pervers dont les principales victimes ont été les ouvriers qui ont du faire face à des conditions de travail de plus en plus difficiles. Des syndicats comme la CGTU, ont tenté d'en limiter les conséquences par le biais de mesures sociales ou de grèves. Malgré tout, on peut constater que la rationalisation n'a jamais vraiment été remise en cause durant l'entre- deux- guerres. [...]
[...] Si les patrons sont séduits par le système Bedaux ce n'est pas le cas des ouvriers. En effet, ils subissent ce système : rythme intensif et ininterrompu du travail, diminution des salaires en rapport avec l'augmentation de la productivité, et licenciement des ouvriers qui ne peuvent pas tenir la cadence. Pour toutes ces raisons le système Bedaux a rapidement acquit une mauvaise réputation parmi les ouvriers britanniques. C'est ce qu'on peut voir dans le doc 4 dans l'extrait étudié les ouvrières de l'entreprise Lucas refusent la mise en place du système Bedaux dans leur usine. [...]
[...] La position de la C.G.T.U face à l'OST A. La C.G.T.U. ne condamne pas la rationalisation Nous allons voir à présent la position de la CGTU, confédération générale du travail unitaire, à l'égard de l'OST. Il faut attendre les années 1926- 27 pour que la question de la rationalisation soit au premier plan des préoccupations syndicales, au moment où ces méthodes connaissent un développement sans précédent. Comme on peut le voir à travers l'étude du doc la question de la rationalisation divise les syndicalistes au sein même de la CGTU. [...]
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