Les rapports franco-allemands de 1919 à 1939

Résumé du document

A l'issue de la Première Guerre mondiale, qui a notamment opposé Allemands et Français, la France victorieuse tente d'imposer aux Allemands ses volontés.
En 1919 se tient la conférence de la paix à Versailles réglant le sort des pays vaincus et dessinant la nouvelle organisation du monde. La France veut notamment s'imposer comme la première puissance d'Europe continentale. En 1939, les velléités conquérantes d'Hitler mènent l'Europe puis le monde dans la guerre, déclarée le 3 septembre 1939 par les Britanniques et les Français.

Durant cette période, on peut s'interroger sur les rapports entre la France et l'Allemagne qui tenteront tour à tour d'imposer leur vue à l'Europe mais pas de la même manière, la France voulant imposer sa sécurité et l'Allemagne son idéologie et sa volonté d'expansion territoriale. Sur quels plans vont s'opérer ces rapports ?

Extraits

[...] Or la puissance de l'économie allemande se fondait sur la richesse de son sous-sol et son commerce extérieur. Son économie est ainsi ruinée. La France quant à elle vainqueur de la guerre mais épuisée démographiquement, économiquement et matériellement veut fonder une Europe où elle dominerait et où le danger allemand n'existerait plus ce qui lui assurerait sa sécurité. C'est dans cette optique que la France pèse de tout son poids pour que l' Allemagne paie et tente de mettre en place le projet sidérurgique français qui lui assurerait une domination économique sur l'Europe. [...]

[...] Entre 1919 et 1924, les rapports franco-allemands sont tendus à cause notamment du traité de Versailles signé en juin 1919. L'Allemagne considère le traité de Versailles comme un véritable diktat notamment parce qu'elle ne pouvait pas discuter les différentes clauses et surtout parce qu'elle était considérée comme la responsable morale du déclenchement de la guerre ce qui justifiait la somme colossale de 132 milliards qu'on ordonnait de payer. Par le traité, l'Allemagne perdait également l'Alsace-Lorraine et sa richesse en usine sidérurgique et devait également fournir les matières premières pour les faire fonctionner. [...]

[...] La SFIO et les radicaux associés entendent mener une politique moins agressive et moins dure à l'égard de l'Allemagne. Celle-ci dont la situation économique se redresse quelque peu est consciente qu'il faut adopter une politique conciliante avec la France si elle veut avoir la possibilité d'améliorer son sort en révisant les traités. On clarifie tout d'abord la situation en établissant le Plan Dawes en 1924 en ce qui concerne les réparations dont le montant diminue et son échelonnement est d'abord prévu pour les cinq années suivantes. [...]

[...] Ceci tend les relations avec la France. Hitler va mener une politique de conquête dans la perspective de réunir toutes les minorités allemandes dans un Reich comme le montre l'Anschluss de mars 1938, l'annexion des Sudètes en octobre 1938, la création du protectorat de Bohême-Moravie en mars 1939 et enfin la volonté de conquérir l'espace vital à l'est par la conquête de la Pologne qui déclenche la Seconde Guerre mondiale le 3 septembre 1939. Sauf pour la dernière étape que constitue La Pologne, la France a montré une totale passivité devant les conquêtes d'Hitler en ne portant même pas secours à son allié tchécoslovaque qu'elle convînt lors de la conférence de Munich de septembre 1938 de céder à Hitler les Sudètes. [...]

[...] L'opinion publique française est alors divisée mais domine tout de même un profond pacifisme. Le sursaut a lieu après la disparition de la Tchécoslovaquie en mars 1939 où la France se rend compte que la guerre est inévitable mais elle avait déjà réarmé depuis 1936 ce qui ne la laisse pas totalement démunie face à l'Allemagne. Durant cette période les rapports franco-allemands sont marqués par une passivité de la France et une volonté de conciliation française par sa participation aux différents pourparlers face à Hitler alors que celui-ci ne veut qu'aboutir à la guerre ce qui est chose faite le 3 septembre 1939. [...]