États-Unis et Europe, rapports conflictuels, construction de l'identité américaine, 1832-1945, ONU, politique isolationniste, Grande-Bretagne, destinée manifeste, immigration européenne, puissance coloniale, guerre de Sécession, Abraham Lincoln, traités internationaux, politique étrangère américaine, guerres mondiales
"Nous aurons ces grands États-Unis d'Europe, qui couronneront le vieux monde comme les États-Unis d'Amérique couronnent le nouveau", écrit Victor Hugo dans une lettre aux membres du Congrès pour la paix de Lugano, le 20 septembre 1872. Cette formule témoigne de la puissance économique et politique des États-Unis à la fin du XIXe siècle, et de l'influence de leur modèle sur les politiques européennes. Cependant, Victor Hugo semble séparer les sphères d'influence des États-Unis et de l'Europe, alors même qu'elles nouent des relations complexes et souvent conflictuelles. Après leur indépendance en 1776, les États-Unis cherchent à limiter l'influence de la Grande-Bretagne, et plus largement de l'Europe, sur le continent américain.
[...] Les États-Unis financent la reconstruction et mettent en place le plan Dawes (1924). Il s'agit d'un prêt à l'Allemagne, pour qu'elle puisse rembourser les dettes de guerre, afin de relancer la croissance économique européenne. C. La Seconde Guerre mondiale : un nouvel ordre européen érigé par les États-Unis ? Pendant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis sont votent les « lois de neutralité » par le Congrès (1935) : absence d'intervention directe dans le conflit européen. Cependant, avec la clause « cash and carry » et la « loi prêt-bail », Franklin D. [...]
[...] Après avoir dicté les termes de leur émancipation idéologique vis-à-vis de l'Europe, les États-Unis parviennent à imposer leur volonté et leurs intérêts dans les relations américano- européennes. II. Une recomposition progressive des rapports de force entre les États- Unis et l'Europe (1861-1898) A. L'Europe et la politique intérieure : l'enjeu européen dans la guerre de Sécession La question européenne cristallise les tensions de la politique intérieure américaine. Le Nord et le Sud des États-Unis s'opposent sur la nature des relations économiques américano-européennes. À la veille de la guerre de Sécession (1861-1868), l'Europe est dépendante des exportations américaines de coton. [...]
[...] Le positionnement diplomatique des États-Unis dans la Première Guerre mondiale Pendant la Première Guerre mondiale, Edward M. House, missionné par le Président Woodrow Wilson, s'applique à faire du retrait des États-Unis une « neutralité médiatrice ». Il y a différentes causes de cette neutralité : ménager les populations d'origine européenne, éviter de contraindre le développement intérieur de la nation américaine. Toutefois, la neutralité est à nuancer : engagements humain (Croix-Rouge américaine) et financier (prêts des banques américaines), notamment pour la France et la Grande- Bretagne. [...]
[...] Les « Celtiques », les « Ibères » et les « Slaves » sont considérés comme inassimilables à la nation américaine (Charles B. Davenport). Aux États-Unis, l'immigrant cristallise la crainte du socialisme européen et d'une perte de l'identité américaine. La nation américaine c'est auto constituée et a pu établir les conditions d'appartenance à la communauté. La transmission de valeurs communes permet de produire le citoyen américain, sur la base d'un peuple d'origine européenne. Le mythe du melting pot impose l'idée selon laquelle l'hétérogénéité canalisée des immigrants doit se fondre en une nation homogène, de laquelle naîtrait un homme nouveau. [...]
[...] La politique navale des États-Unis est influencée par le modèle de la Grande-Bretagne. Le modèle colonial et naval britannique est à l'origine des fondements théoriques du colonialisme américain. Le stratège Alfred T. Mahan commande à l'Université John Hopkins (Boston) une étude sur les « origines du règne britannique en Inde afin de préciser les facteurs de leur succès dans ce pays » (1898). Les États-Unis parviennent à renverser le rapport de force avec l'Europe, en s'appuyant sur le modèle des puissances européennes, qui permettait leur hégémonie jusqu'à la fin XIXe siècle. [...]
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