Autour de 48, première génération radicale = républicains de/les plus à gauche autour de Ledru-Rollin (mais ne s'appellent pas 'radicaux' après 48, ms Montagnards, ''démoc-soc'', ''rouges'')
Journal = La Réforme (popularise le slogan du « droit au travail »)
Programme = républicanisme, suffrage universel, démocratie sociale (mais refus formes illégales de réforme sociale : méfiance vis-à-vis des socialistes utopiques)
La courte IIème République (et son échec) contribuent à 'définir' le radicalisme: ses rejets (bonapartisme, personnalisation du pouvoir, religion -alors pas antireligieux, le ralliement de l'Église au coup d'État achève de les convaincre de l'incompatibilité entre leur idéal et ce qu'on commence à appeler le 'cléricalisme'-), ses convictions (la Rép doit se faire pédagogue, car c'est l'ignorance qui a livré les masses aux suggestions du parti de l'ordre) et ses réalisations marquantes (suffrage universel, abolition de l'esclavage) (...)
[...] rôle du parti radical-socialiste dans cette période a été capital, et a sans doute empêché un basculement des classes moyennes vers l'extrême- droite dans la Crise de années 30. Mais il s'est aussi affaibli, son image a été marquée par l'instabilité et l'irrésolution, et le renforcement des forces à sa gauche l'a finalement poussé à se reclasser au centre-droit, devenant non plus le parti de tous les 'petits' mais celui des classes moyennes salariées. Mais ce radicalisme dégagé de sa tradition de gauche va refaire surface à la Libération et jouer un rôle appréciable sous la IVème République, dont ils dirigeront 10 des 21 gouvernements. [...]
[...] Mendès- France démissionne en mai: son pari n'était-il pas voué à l'échec? Pouvait- on transformer en parti de proposition et de réalisation une formation habituée depuis des décennies à la gestion prudente et au compromis ? Dans une conjoncture plus calme, peut-être; mais le drame algérien l'en empêche, comme il précipite chute de la IVème République. *Les mendésistes s'opposent aux derniers cabinets (à direction radicale), et perdent au congrès de novembre 57 la majorité dans le bureau du parti; leur rupture est précipitée par la crise de mai 58 et le retour de De Gaulle: payant en effet le prix des divisions qu'ils cultivent depuis 4 ans, il n'y a aucun radical de premier plan dans le ministère De Gaulle. [...]
[...] De l'Union sacrée au cartel des gauches 1914-1924 *Pdt la PGM, le parti radical est affaibli et effacé; il est touché par la 'contagion' nationaliste en faveur de ''l'Union sacrée''. Cette ligne équivoque→vraie perte d'identité, aggravée par le jeu incohérent et confus d'alliances électorales qui entraîne une certaine collusion du radicalisme avec la droite→il est durement sanctionnée aux élections de 1919 (perd la moitié de ses sièges). *C'est son président Édouard Herriot (devenu l'incarnation même du radicalisme) qui essaye de reconstituer progressivement ses structures et définir une ligne politique capable de mobiliser les électeurs. [...]
[...] Mais parti encore assez désorganisé, motions floues, pas une forte autorité sur ses membres, nbx 'radicaux' pas membres. De 1902 à 1914 âge d'or/apogée et début du déclin Le gouvernement Combes de 1902-1905 réalise les aspirations des radicaux de terrain *Forte discipline parlementaire, surveillance du vote de tous les parlementaires *Politique dite de «Bloc des gauches» (entente avec les socialistes) *Pratique du pouvoir extrêmement partiale: surveillance des fonctionnaires, de la pratique religieuse des militaires, carriérisme maçonnique *Discours de gauche, anticléricalisme extrêmement affirmé(→rupture officielle des relations diplomatiques avec le Saint-Siège; séparation Église-État votée en 1905 peu après départ de Combes), «solidarisme»= idée théorisée par Léon Bourgeois prônant nécessité pour l'État de corriger les inégalités et promouvoir la solidarité. [...]
[...] Le radicalisme et les radicaux INTRO *Le terme de ''radical'' apparaît en Grande-Bretagne à la fin du XVIIIème siècle. S'il l'a perdue aujourd'hui en France, il conserve en anglais la connotation 'extrême' qu'il a étymologiquement: le ''radicalisme'' stigmatise ainsi d'abord un mouvement de retour aux racines pour une réformation complète, absolue, de l'ordre politique. *Le terme apparaît dans le vocabulaire politique français dans les années 1820 (sous la plume des conservateurs), puis prend vraiment son sens de 'républicain radical' à partir de 1835, lorsque le terme de 'républicain' est interdit par les lois de septembre. [...]
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