Dissertation d'Histoire sur l'essor et le développement du parti radical français au début du vingtième siècle. Pourquoi le radicalisme est une composante quasi indispensable de toutes les majorités pendant cette période ?
[...] Le radicalisme est la tendance la plus avancée de la gauche libérale. Au début de 1901, les initiatives viennent des états- majors radicaux de la capitale. Les contacts se nouent entre le comité d'action pour les réformes républicaines, la Ligue d'action républicaine et le Comité républicain du Commerce et de l'Industrie. Le 8 avril 1901, le Comité d'action rend public un appel pour la tenue à Paris d'un congrès du parti républicain radical dont il faut assurer l'unité pour combattre le cléricalisme, défendre la République et réaliser un programme de réformes démocratiques en vue des élections de 1902. [...]
[...] Clemenceau suscite alors une vague de haine à son encontre. Cela sera à l'origine des revendications de 1906 et permettra la mise en place du programme de 1907 décidé par le congrès de 1906, soucieux de préciser l'identité radicale face à ceux qui s'en réclament abusivement et aussi au socialisme désormais unifié. On souhaite d'autre part renouer avec ce dernier pour reconstituer le Bloc. Une commission d'études présidée par Edouard Herriot, travaille ainsi plusieurs mois et ses conclusions sont adoptées en octobre 1907 par le congrès de Nancy. [...]
[...] Des trois, Combes est sans doute le plus représentatif du radicalisme d'avant 1914. C'est l'un des meilleurs représentants de ce que Daniel Halévy a appelé la République des comités Les quatre groupes parlementaires qui lui font confiance le 12 juin 1902 vont constituer sa majorité. On distingue l'Union démocratique, la gauche radicale, les radicaux-socialistes et les socialistes. Ceux-ci se partagent le bureau de la Chambre. Avec deux radicaux-socialistes, quatre radicaux et quatre républicains ministériels comme Delcassé aux Affaires étrangères et Rouvier aux finance, le ministère Combes semble équilibré. [...]
[...] Des leaders radicaux, seul Clemenceau est absent. Pour permettre le rassemblement le plus important possible, la déclaration du parti radical au Congrès de Paris se caractérise surtout par la volonté d'agir vite : c'est la fin de l'ère des ajournements Largement enraciné dans le pays, le parti radical affirme ainsi sa vocation à rassembler toutes les voix du Bloc républicain. Sa finalité est avant tout électorale. Un organe directeur est créé, c'est le Comité exécutif, dont le président est considéré comme le chef du parti. [...]
[...] Le danger clérical ne paraît pas pour autant totalement écarté. On constate une résistance catholique âpre aux inventaires effectués dans les lieux de cultes. Quelques années plus tard, la vigueur de l'offensive lancée par les évêques contre l'école publique confirme cette résistance. La volonté de consolider le régime ébranlé par la crise de 1898-1899 avec l'affaire Dreyfus pousse le gouvernement Combes à entreprendre une large épuration des bureaux ministériels, du corps préfectoral, de l'administration en général. Pour mener à bien cette bonne besogne républicaine Combes s'appui sur les comités locaux du parti. [...]
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