Thomas Jefferson, Lumières, révolution américaine, révolutions françaises, philosophe européen, esclavage
Le 20 janvier dernier, les États-Unis ont investi leur 47e président, marquant une nouvelle étape dans l'histoire de cette nation. À cette occasion, nous allons revenir sur un des pionniers qui ont construit les États-Unis que nous connaissons aujourd'hui : Thomas Jefferson (1743-1826). Troisième président américain de 1801 à 1809, il a été en fonction pendant deux mandats de suite.
Jefferson est surtout réputé être le principal rédacteur de la Déclaration d'indépendance des États-Unis proclamée le 4 juillet 1776. C'est l'un des pères fondateurs de la première puissance mondiale actuelle. Cet homme politique est intimement lié aux idées des Lumières avec pour influence Locke, Montesquieu ou encore Rousseau. Son parcours est étroitement lié avec la Révolution américaine. Ce conflit se déclenche le 19 avril 1775, les treize colonies britanniques présentes en Amérique du Nord étaient opposées aux soldats de George III. C'est une lutte en réaction aux taxes émises envers les colonies en Amérique afin d'amortir le coût de la guerre de Sept Ans. Le 4 juillet 1776 est adoptée la Déclaration d'indépendance, puis la souveraineté des États-Unis a été reconnue officiellement le 3 septembre 1783 avec le traité de Paris.
[...] 1785 ? Locke, J. Traité sur la tolérance. 1689 ? Locke, J. Second traité du gouvernement civil. 1689. ? Locke, J. Traité du gouvernement civil, 1690 ? Montesquieu. De l'esprit des lois, 1748. ? Rousseau, J-J. [...]
[...] Par ailleurs, Jefferson avait une relation avec une esclave noire qu'il cacha, il aurait eu six enfants avec elle. Cette situation révèle une incohérence entre ses actions et ses idéaux. C'est un paradoxe de revendiquer les idées des Lumières qui prônent l'égalité et la liberté, et de posséder des esclaves. A sa mort, Jefferson a seulement émancipé cinq de ses esclaves. Certains défendent Jefferson en le qualifiant d'homme de son temps et visionnaire. Il comprit l'horreur de l'esclavage. Il ne pensait pas que l'esclavage pouvait être éradiqué de son temps et une peur que la République puisse être détruite à cause de ce clivage pour l'abolition. [...]
[...] Cela permet d'assurer un équilibre et éviter une concentration des pouvoirs entre les mains d'une seule et même personne. Un autre philosophe des Lumières est également un grand inspirateur de Jefferson : Rousseau, Du contrat social. Ses idées du contrat social et la volonté générale où il insiste sur le fait que la souveraineté appartient au peuple et que les citoyens doivent participer à la vie politique. Jefferson, on le verra plus tard, a accordé cette vision dans la Déclaration d'indépendance. [...]
[...] Cette inspiration provient de Locke, Jefferson l'a utilisé et proposé aux États-Unis et en France. Cependant une grande différence existe entre les deux textes : l'esclavage. Chez les Américains, une acceptation, dans la DDHC, un rejet clair de l'esclavage sur le territoire français. Il existe des ressemblances entre les deux textes dû au fait que Jefferson a inspiré les deux mais une différence notable qui est l'esclavage. III. Les paradoxes de Jefferson : entre une pensée complexe et une personnalité aux multiples visages A. [...]
[...] Dans le domaine de l'esclavage, Jefferson promulgue une loi sur l'interdiction de la traite des noirs dès 1778 s'inspirant de Montesquieu, De l'esprit des lois, où tous les hommes sont égaux et l'esclavage va à l'encontre des droits naturels. On le verra plus tard mais Jefferson est contradictoire sur ce thème. Malgré ses idées progressistes, le troisième président des États-Unis reste un homme de son temps II. Jefferson, un acteur clé dans les Révolutions américaines et françaises A. La Révolution américaine : son rôle et sa vision L'ancien président des États-Unis est vu comme l'un des pères fondateurs de la nation américaine. [...]
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