Tensions entre 1919 et 1939, Proche-Orient, Moyen-Orient, Triple-Alliance, chute de l'Empire ottoman, traité de Sèvres, traité de Lausanne, accords de Sykes-Picot, déclaration Balfour, foyer national juif, Israël, Palestine
La défaite de la Triple-Alliance à l'issue de la Première Guerre mondiale entraîne la chute de l'Empire ottoman. Les vainqueurs profitent de la domination d'après-guerre pour modifier la carte du Proche et Moyen-Orient afin de servir leurs intérêts propres, des modifications profondes du découpage de la région sont entreprises. En quoi la situation entre 1919 et 1939 est-elle source de tensions au Proche et Moyen-Orient ?
[...] Cette situation est tout de même assouplie en faveur de la Turquie avec le traité de Lausanne en 1923. Les Français et les Britanniques engagent donc leur plan de partage de la région. En effet, les deux alliés anticipent secrètement dès 1916 un potentiel partage des territoires pris à l'Empire ottoman à travers les accords de Sykes-Picot. Deux zones d'influence sont créées : l'une française au Nord (Syrie et Liban) et le Royaume-Uni qui dispose d'une large zone de contrôle au Sud (cf. [...]
[...] La population de cette région tente donc à l'approche d'un nouveau conflit mondial de s'émanciper de sa tutelle. La création de l'État d'Israël et le partage de la Palestine en 1947 sont dans la continuité du travail de découpage de la région, toujours inadapté et source de tensions pour les populations locales. Les mêmes problèmes persistent : le conflit au Kurdistan, les tensions entre Israël et la Palestine redoublent d'intensité et n'ont jamais cessé. Le nationalisme arabe continue de prospérer, les Frères musulmans deviennent très influents tout comme le Hezbollah dans le Sud-Liban. [...]
[...] Face à cette situation, le nationalisme arabe émerge. Il se développe dans un premier temps avec la création des Frères musulmans en 1928 par le Cheik Hassan al Banna, avec comme objectif l'union des populations arabes. Le « nationalisme local » se développe également : Saad Zaghloul en Égypte, ou encore le maronite Pierre Gemayel qui fonde en 1936 les phalanges pour construire un Grand Liban, en opposition des Arabes. Toutes les influences religieuses et ethniques tentent progressivement de se libérer du contrôle européen. [...]
[...] Ces trois états présentent d'importantes ressources naturelles dont pétrolifères, vitales au Royaume-Uni, et lui permet de conserver une influence politique et diplomatique, garantissant l'exploitation de ces ressources. Quant au Liban, il est placé sous tutelle de la Société des Nations en 1920, dont le « mandat » (la gouvernance) est confié à la France. Comme à l'Égypte et à la majorité des nouveaux états de la région, on promet à terme au Liban l'indépendance complète. La volonté de créer un état pour chaque peuple s'étend également à certaines minorités : Arméniens, Kurdes, Yézidis ; ou religieuses : chiites, sunnites et chrétiens sans compter des minorités orthodoxes, etc. [...]
[...] Le Royaume-Uni doit également être à l'écoute des juifs qui forment une importante et influente diaspora. La déclaration Balfour de 1917 adressée à Lionel Walter Rothschild, financier éminent sioniste, annonce la création prochaine d'un « foyer national juif ». Ainsi, les juifs s'installent massivement en Palestine, ce qui provoque le courroux des populations locales, installées depuis plusieurs siècles. Ces derniers ne veulent pas et redoutent une domination du territoire par les juifs : « La crainte qu'ont les Arabes que ce flot se poursuit indéfiniment jusqu'à ce que la population soit à même de les dominer ». [...]
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