Autorité de la monarchie, ascension des élites, pouvoir, rang social, Guy Chaussinand-Nogaret
Au cours du XVIIIème siècle, et plus encore à la fin de ce siècle, les élites sont partie prenante dans l'exercice du pouvoir en France. Les nobles du XVIIIème siècle ne correspondent pas forcément à la vision que l'on peut s'en faire aujourd'hui.
Bien sûr, il y a les nobles par le rang social mais font aussi partie de ces élites les membres du clergé, les élus et les financiers. Il y a aussi les élites nobiliaires et bourgeoises comme les parlementaires, officiers de justice, en plus des élites rurales qui sont reconnues localement en tant que tel.
D'après Guy Chaussinand-Nogaret, « les élites composent cette fraction de la population où se concentrent puissance, autorité et influence. Elles sont fondées sur la naissance, le savoir ou l'argent ». Cependant, c'est grâce aux idées de l'élite de savoir que l'on remettra en cause l'ordre de la société et le pouvoir
[...] Gens de commerce et de finance surtout. Ils bousculent les règles mais se plient cependant aux exigences du cursus, et avides de saisir leur chance, ils achètent leurs charges. - Bourgeoisies excentriques : gens du barreau. Leur talent justifie leur ambition mais les règles fixées du jeu social et le défaut de fortune ne leur permettent pas d'accéder à des charges auxquelles ils aspiraient. Même si les bourgeoisies sont très variées, elles ont toutes en commun de servir l'état ou mieux encore d'être dans l'état. [...]
[...] Les grands quant à eux prendront le parti de la monarchie et essayeront de la sauvegarder le plus longtemps possible. Bibliographie CHALINE Olivier, La France au XVIIIe siècle (1715-1787), éd Belin, Coll Belin Sup Histoire, Paris CHAUSSINAND-NOGARET Guy, Histoire des élites en France du XVIe au XXe siècle, éd Tallendier, coll Approches, Paris DUBY Georges Histoire de la France, des origines à nos jours, éd Larousse, Paris PITOU Frédérique (dir.), Elites et notables de l'Ouest XVIe siècle, entre conservatisme et modernité, éd PUR, coll Histoire, Rennes WEBER Patrick, Les rois de France, de Clovis aux Bourbons, éd Hachette Pratique, coll. [...]
[...] Il n'y pas qu'un seul type de rapport entre le roi et les élites provinciales. Des gentilshommes normands ou bretons servent comme simples soldats dans l'armée du roi. Pour les provinciaux les mieux rentés, un grade de capitaine ou de lieutenant- colonel dans l'infanterie est avec la Croix de St Louis et une pension, le couronnement de leur carrière et le terme de leurs espérances. Il y a donc de fortes différences entre les nobles des provinces et ceux de la capitale. [...]
[...] Cependant obtenir un siège est une opération de longue haleine menée par la famille du futur évêque dès la naissance de ce dernier. On peut remarquer aussi une professionnalisation des noblesses. En effet certaines familles se spécialisent dans une forme de service (magistrats ou militaires). Des exemples d'ascension sociale : les Conseillers Généraux des Finances furent souvent des fils d'anoblis, Dubois (fils d'un médecin de Brive), Sartine et Necker. Exemple : duc de Choiseul, d'une famille attestée dès le XIe siècle et Silhouette fils d'un secrétaire du roi, petit fils d'un négociant de Bayonne. [...]
[...] L'aristocratie contrôle de plus en plus le pouvoir et les cours souveraines sont ainsi interdites aux noblesses récentes. Il y a différents moyens de grimper les échelons de la société. Mais les espérances et les carrières sont inégales et variées, avec la vénalité des charges qui a été supprimée en 1776 et les jeux des faveurs auprès du roi La cavalerie reste prestigieuse mais plus onéreuse que l'infanterie. Il faut donc avoir les moyens pour espérer y accéder. Les charges les plus recherchées et aussi les plus coûteuses, sont les charges de la Maison du Roi. [...]
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