En 1788, le pouvoir repose sur la monarchie absolue de droit divin. Le roi tient son pouvoir de Dieu comme le montre la cérémonie du sacre à Reims, au début de son règne. Le pouvoir politique est concentré entre ses mains. Le roi n'est responsable devant personne : la souveraineté appartient au roi seul, on parle alors de souveraineté royale. Il exerce son pouvoir sans consulter ses sujets. Ce n'est donc pas un système représentatif.
Les bases de ce système politique sont contestées et attaquées dans la seconde partie du XVIIIe siècle. Contre la monarchie absolue à la française, le modèle anglais d'une monarchie limitée par un Parlement est mis en avant. Les philosophes des Lumières défendent l'idée que le pouvoir souverain suprême réside dans la Nation.
A l'heure où la révolution est en marche, nous pouvons nous demander en quoi la période du 5 mai au 17 juin 1789 constitue-t-elle une révolution dans les fondements politiques et sociaux de la monarchie ?
[...] Une révolution sociale : la naissance de l'Assemblée nationale La naissance de l'Assemblée nationale annonce un transfert de la souveraineté, mais également un malentendu entre cette nouvelle assemblée et le roi. A. Un transfert de souveraineté Le 17 juin 1789, l'appel est terminé : les députés du tiers état et les ralliés décident de former une assemblée qui représenterait la nation. Sur une suggestion de Sieyès, les députés du tiers état se proclament assemblée nationale. Ceci annonce la fin de la souveraineté royale, puisque cette nouvelle assemblée estime représenter la nation tout entière : désormais, la nation va prendre part aux décisions. [...]
[...] La naissance d'un malentendu entre la nouvelle assemblée et le roi Cette période du 5 mai au 17 juin 1789, marquée par l'ouverture des états généraux et la naissance de l'Assemblée nationale va faire naître un malentendu. En effet, les représentants des différents ordres entendent participer au pouvoir, comme nous l'avons déjà signalé ci-dessus. En revanche, pour le roi, les états généraux constituent une réunion limitée à un rôle de conseil. Les députés, qui veulent acquérir un pouvoir autonome, vont donc devoir faire face à un roi qui veut conserver l'intégralité du pouvoir politique de la France. [...]
[...] En quoi la période du 5 mai au 17 juin 1789 opère-t-elle une révolution dans les fondements politiques et sociaux de la monarchie ? En 1788, le pouvoir repose sur la monarchie absolue de droit divin. Le roi tient son pouvoir de Dieu comme le montre la cérémonie du sacre à Reims, au début de son règne. Le pouvoir politique est concentré entre ses mains. Le roi n'est responsable devant personne : la souveraineté appartient au roi seul, on parle alors de souveraineté royale. [...]
[...] Traditionnellement, les états généraux procédaient à l'appel des représentants ordre par ordre. Mais les représentants du tiers état demandent une vérification globale et unique des mandats. C'est pourquoi les députés du tiers occupent la salle des menus plaisirs et attendent que les députés les rejoignent pour une vérification en commun. Le 10 juin, le tiers état commence la procédure de vérification : l'appel nominal commence. Tous les députés sont alors appelés, sans distinction d'ordre. Tous les députés siègent désormais dans la même salle sans distinction d'ordre. [...]
[...] A l'heure où la révolution est en marche, nous pouvons nous demander en quoi la période du 5 mai au 17 juin 1789 constitue une révolution dans les fondements politiques et sociaux de la monarchie. L'ouverture des états généraux le 5 mai 1789 constitue une véritable révolution politique en ce sens que les états généraux espèrent s'ériger en véritable contre-pouvoir et ainsi participer aux décisions politiques. Par ailleurs, la naissance de l'Assemblée nationale le 17 juin 1789 annonce une révolution sociale puisque cette assemblée va désormais représenter la nation, et non chaque ordre individuellement. [...]
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