Monarchie en France, xixe siècle, lois de Serre, royalistes, printemps des peuples
Après plus d'un millénaire de régime monarchique, la période révolutionnaire qui a marqué la France à partir de 1789 et jusqu'au terme des guerres napoléoniennes en 1815 a posé les fondements, déjà inspirés par les réflexions du mouvement intellectuel des Lumières au XVIIIe siècle, de la recherche d'autres types de régimes politiques pour le pays, qui pourraient être considérés comme moins inégalitaires et arbitraires. La chute de Napoléon a cependant mis un terme aux aventures républicaines et impériales et imposé pour plus de trois décennies, à partir de 1814 et 1815, le retour de la monarchie en France. Un retour qui ne sera cependant pas durable, puisque le dernier roi de France devra abdiquer en 1848.
[...] III- La Monarchie de Juillet, dernière expérience royaliste en France (1830-1848) Le concept de monarchie libérale, nouvelle tentative de compromis Le choix du roi Louis-Philippe pour régner sur la France à partir de 1830, s'il conduit à des contestations, semble cependant objectivement représenter un consensus entre les forces politiques, ultras exceptés. Issu de la famille des Orléans, régicides, il apparaît plus ouvert au parlementarisme que ses prédécesseurs. Des symboles concrets laissent à penser que le nouveau régime saura tirer les leçons du passé. [...]
[...] Conclusion La monarchie en France entre 1814 et 1848 se trouve face à un dilemme difficile : concilier restauration d'un ordre ancien qu'elle juge légitime et des aspirations populaires de plus en plus défavorables au maintien d'un roi en France. Deux types de régimes monarchistes, les derniers de notre histoire, ont cependant été expérimentés, la Restauration et la Monarchie de Juillet, tous deux constitutionnels bien que le second apparaisse nettement plus libéral que le premier. L'un et l'autre ont cependant échoué à s'ancrer durablement dans le temps en offrant au peuple français l'équilibre qui aurait peut être pu le satisfaire. [...]
[...] La République qui va lui succéder ne sera certes que provisoire. Mais elle permettra une nouvelle expérience dans le tâtonnement pour instaurer un régime républicain au fonctionnement alors inédit en Europe, en attendant que des évènements extérieurs, la défaite franco-allemande de 1870, ne marquent un retour désormais durable de la République. [...]
[...] L'évolution des revendications doit aussi être prise en compte. Sous la monarchie libérale, en parallèle avec une industrialisation croissante de la France, de premières formes de revendications socialistes se développent relatives au droit et à l'organisation du travail. L'aile gauche des républicains évoque également de plus en plus fréquemment la nécessité d'un suffrage universel qui leur serait plus favorable. Le régime va se trouver affaibli à partir de 1846. En cause, des récoltes particulièrement faibles et qui conduisent à une augmentation forte des prix du blé qui culmine en 1847, à une balance commerciale déficitaire pour le Royaume et finalement à un chômage en forte augmentation. [...]
[...] La composition même de son gouvernement fait état de sa volonté de satisfaire à la fois libéraux et monarchistes, en conservant, du moins initialement, des ministres de Napoléon comme Talleyrand et Fouché. Le roi se positionne également pour pardonner aux Français qui auraient soutenu le régime révolutionnaire puis impérial - même s'il est beaucoup plus ferme quant à ceux qui se sont rangés du côté de Napoléon pendant les Cent-Jours. Les affrontements avec les « ultras », une constante sous Louis XVIII En 1814 et 1815, cependant, les idéaux révolutionnaires sont particulièrement affaiblis par le désastre qu'a constitué la fin de l'Empire. [...]
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