israël, Europe, juifs, shoah, Eretz Israel, assimilation, Alain Medam, Jean-Claude Attias, Esther Benbassa, Raymond Aron, Theodor Herzl, sionisme
Dans la mesure où pour un certain nombre de juifs, dans un contexte historique suivant l'holocauste de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), cela remettait en question leur rapport à leur pays natal, en établissant un nouveau rapport avec Israël. Il y a ceux qui se sentent d'abord européens, mais également juifs comme étant une composante de la société d'appartenance, et ceux qui ont fait leur alya, c'est-à-dire qui ont fait le choix d'émigrer dans l'Eretz Israel, le territoire ancestral de tous les juifs.
[...] Ce terme désigne l'acte d'immigration en Terre Sainte par un Juif. Les immigrants juifs sont ainsi appelés Olim. Dès lors, si les conditions sociales et économiques du pays d'appartenance se dégradent (et en ce sens la shoah peut être considérée comme un moment crucial de déstabilisation de l'être en tant que juif), les liens spirituels rentre en corrélation avec un lien de survie qui peuvent renvoyer une autre image d'Israël. Cependant, il y a un discours qui existe au sein de la communauté juive européenne qui renvoi au danger représenter par la concentration de l'ensemble du peuple Juif sur la Terre d'Israël. [...]
[...] Bibliographie Aron, R. (1968). De Gaulle, Israël et les Juifs. Paris : Plon, coll. Tribune libre. Attias, J-C., Benbassa, E. (1998). Israël, la Terre et le sacré, Paris : Flammarion, coll. Champs Azria, R. (2010). II. [...]
[...] En quoi la création d'Israël a généré une nouvelle source d'incompréhension entre l'Europe et les Juifs ? Selon le professeur de littérature spécialiste de la Shoah, Bruno Chaouat, « l'État juif, loin de menacer le narcissisme de la souffrance juive, pour peu qu'il se trouve en état de siège et en danger de mort, rallume tout à coup le sentiment du risque d'un anéantissement qui a déjà eu lieu dans l'histoire récente. Tout se passe donc comme si la catastrophe de l'extermination venait se rejouer proleptiquement dans la conscience d'un certain judaïsme diasporique endeuillé » (Chaouat, 2011). [...]
[...] De l'assimilation aux sociétés européennes . Pour le sociologue allemand Norbert Elias, les juifs en diaspora participent à une relation qu'il nomme « établis - marginaux ». Selon lui, les juifs font parties d'un groupe minoritaire stigmatisé et méprisé à travers l'histoire. Ainsi, l'assimilation des groupes marginaux est, pour Elias, un processus de longue durée qui se poursuit au moins pendant trois générations et souvent plus. Le degré d'intégration dépend de la volonté d'assimilation des marginaux et de la capacité des groupes à les assimiler. [...]
[...] On se rend bien compte que la terre d'Israël appartient au « mouvant » si on reprend la terminologie de Attias et Benbassa. C'est une terre qui change de visage. Pas seulement au niveau des frontières mais cause d'un décalage certain entre l'Israël de l'imaginaire religieux et celui qui est en voie de construction. Il y a donc un décalage entre la sacralité et le fantasme de la terre retrouvée, et la réalité au quotidien dans un pays qui est toujours considéré en état de guerre. Toutefois, une citation de Attias et Benbassa nous paraît essentielle pour résumer notre propos. [...]
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