Né en 1757, le comte d'Artois, futur Charles X succède à son frère Louis XVIII décédé en 1824 en tant que Roi de France et de Navarre. Cette succession légitime s'opère en pleine Restauration, régime influencé par le poids de la tradition et une certaine innovation. Celui-ci s'apparente à un embryon de système représentatif, dans lequel le Parlement a un relatif pouvoir. Des avancées considérables ont été faites sous le règne de Louis XVIII quant au pluralisme politique. Lors de son accès au trône, Charles X bénéficie d'une réelle popularité et fait l'objet d'un espoir de la part des royalistes. Cependant cette ferveur ne sera qu'éphémère et rapidement elle va décroître.
En quoi Charles X a-t-il contribué à l'échec de la Restauration ? Son arrivée au pouvoir permettait d'espérer une stabilisation du régime, mais cet espoir a dû laisser place à une déception face à sa politique.
[...] Beaucoup ne le considèrent pas apte à régner. Cavalier séduisant comme certains le définissent, son frère Louis XVIII le considère comme un Roi sans tête Cependant, étant l'héritier légitime il succèdera à son frère dès sa mort. B/Son arrivée au pouvoir est marquée par une ferveur populaire lors de son sacre à Reims en mai 1825 de tradition royale, il montre déjà son attachement à l'héritage de l'Ancien Régime. Roi très chrétien, hostile aux pensées libérales, il représente l'espoir pour les ultraroyalistes d'un regain de monarchisme de l'Ancien Régime. [...]
[...] Or c'est une défaite pour Charles X et les ultras. Mais au lieu d'accepter ce résultat qui implique le retrait du gouvernement, le Roi choisit le coup d'État. Il utilise l'article 14 de la Charte qui lui confère un pouvoir législatif en cas de danger pour la sûreté nationale et signe les quatre ordonnances (25 juillet 1830). Il veut de cette façon restreindre le pouvoir du Parlement. Il diminue les libertés de la presse, dissout la nouvelle Chambre avant même qu'elle n'ait pu se réunir, modifie le régime électoral et restreint ainsi le nombre de bourgeois du Parlement. [...]
[...] Charles X nomme alors comme chef du gouvernement Polignac, leader des ultras. Il montre clairement sa position et son attachement au monarchisme exacerbé. Il va commettre alors des erreurs politiques qui aboutissent à la Révolution de 1830. La nomination de Martignac suscite de vives réactions dans le Parlement qui y voit une volonté de la part de Charles X de remettre en cause la Charte de 1814. Les députés votent alors l'adresse des 221 (libéraux) en y défendant le principe du régime parlementaire. [...]
[...] II Mais Charles X va vite se confronter à la réalité de la société qu'il souhaitait d'Ancien Régime À/Charles X respecte pendant un temps les acquis du régime parlementaire La politique de Villèle favorise les nobles et pousse la bourgeoisie à se montrer hostile aux tentatives qu'entreprend le gouvernement pour déstabiliser cette classe montante. Face à de nombreuses oppositions, Charles X est contraint de changer de gouvernement. Charles X intervient sur le plan militaire pour soutenir des nations opprimées dans une tradition libérale héritée de la Révolution. Initié par le mouvement philhellène, Charles X intervient en Grèce en 1828 avec la flotte britannique. [...]
[...] Il meut en Autriche en 1836. Bénéficiant d'un élan populaire lors de son arrivée au pouvoir, Charles X n'a pas su concilier avancées de la Révolution et de son prédécesseur Louis XVIII avec la tradition monarchique et catholique. Il reste perçu aujourd'hui comme le Roi qui s'est clairement opposé aux acquis politiques et qui a tenté un retour en arrière Sources : - Serge Berstein, Pierre Milza, Histoire du XIXe siècle, Hatier - René Rémond, La Vie politique en France, t1 1789-1848, Paris, A. [...]
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