Charles Quint, XVIe siècle, pouvoir universaliste, paix chrétienne, protestantisme, contre-réforme catholique, Ligue de Smalkalde, traité de Noyon, Paix de Nice, schisme cultuel, Soliman le Magnifique, François Ier, Henri VIII, Paix d'Augsbourg
L'empereur Charles Quint, avant d'obtenir le titre impérial, dispose d'ores et déjà d'un grand nombre d'atouts pour régner en maître absolu sur ce territoire qui est considéré aujourd'hui comme l'Europe. Ce ne sont pas moins de 17 couronnes qu'il accumule tout au long de son règne, c'est-à-dire d'abord comme roi de Naples, de Jérusalem, de Sicile et de l'Espagne en 1516, puis en tant qu'empereur du Saint-Empire romain germanique de 1519 à 1558. Son empire s'étend ainsi sur le Brandebourg, la Silésie, la Moravie, l'Autriche, mais aussi jusqu'au duché de Milan, la Toscane, Trêves, le duché de Savoie, en passant par les Pays-Bas, la Franche-Comté, l'Alsace et la Lorraine. Il a également hérité des royaumes de Castille et d'Aragon, ainsi que de la Bourgogne. Son ambition première en tant qu'empereur est d'unifier ses possessions territoriales. Il désire rassembler l'intégralité de son Empire en créant un lien linguistique, religieux et politique.
[...] Avant ce compromis, soit le plus important que Charles Quint concède à son peuple comme chrétien, l'empereur concède le 23 juillet 1532 a accepté que tous les membres de la ligue de Smalkalde puissent exercer leur culte librement. Cette Paix dite de Nuremberg est déjà une ouverture vers le compromis religieux d'Augsbourg. La transmission des titres et dignité L'accumulation de compromis et de conciliations que Charles Quint accorde aux protestants n'unifie pas l'Empire de la manière dont le voudrait l'empereur. [...]
[...] Conscient de son échec, Charles Quint fait le choix de renoncer à ses titres de manière progressive. Le 16 janvier 1556, il laisse à son Philippe II, son fils, les Espagne, les Pays-Bas et la Sicile. Le 12 septembre de la même année, son frère Ferdinand devient roi d'Autriche. C'est par ailleurs Ferdinand qui est élu empereur par la suite, alors que Charles Quint préférait que son fils soit choisi. Ainsi, l'année 1530 se présente pour l'Empire de Charles Quint comme celle du ralentissement des conquêtes territoriales et de l'arrêt progressif de l'expansion de l'Empire. [...]
[...] Il faut ainsi se poser la question de savoir en quoi Charles Quint est, dès 1530, à la tête d'un Empire plongé dans une crise politique, malgré sa volonté de l'unifier sous la domination d'un pouvoir universaliste. Afin de répondre à cette interrogation, il convient dans un premier temps d'étudier la paix chrétienne comme vecteur de l'unité territoriale selon Charles Quint. Enfin, il s'agit de s'intéresser au conflit incessant qui oppose l'Empereur au roi de France François Iᵉʳ, bouleversant l'équilibre de l'Empire. [...]
[...] En effet, ce dernier craint que Dieu ne le soutienne plus dans ses projets parce que les protestants ne le respectent pas. Plus précisément, il respecte comme pasteur chrétien la « devotio moderna ». Denis Crouzet, dans son ouvrage « Charles Quint : Empereur d'une fin des temps » explique que Charles Quint est « vecteur de la devotio moderna », c'est-à-dire qu'il doit la transmettre à ses sujets. Pour une bonne transmission, il doit la respecter lui-même. Elle consiste en une imitation de la vie du Christ, de la douleur qu'il a subie et d'une application parfaite des principes chrétiens. [...]
[...] Par ces actions diverses, il entend imposer sa domination sur les peuples, en trouvant des compromis ou, dans certains cas, en usant de la force. L'unité de l'Empire, pour Charles Quint, passe avant tout par l'unité religieuse. Cette notion est inhérente au règne de l'empereur du Saint-Empire romain germanique comme Charles Quint est un roi extrêmement pieux. Il l'est tout d'abord par son héritage, étant petit-fils des rois catholiques espagnols Isabelle de Castille et Ferdinand II d'Aragon. Il l'est ensuite par profonde conviction, devenu empereur par la grâce de Dieu et œuvrant pour le salut des âmes. [...]
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