Les conditions de vie des ouvriers restent très précaires dans le second XIXème siècle, avec des conditions de travail pénibles non seulement à cause des longues journées mais aussi du développement du Taylorisme et de l'organisation scientifique du travail qui est certes un gain de productivité énorme mais rend le travail plus fatigant pour les ouvriers. Les ouvriers mènent une lutte constante entre la sous-alimentation et l'entretien de la machine de travail. Toutefois plus on avance dans le siècle plus on peut noter une amélioration globale avec notamment l'augmentation du salaire réel, une réorientation alimentaire avec une plus grande consommation de viande de graisse et moins de pain et de pommes de terre, mais aussi une amélioration du logement.
Ces nombreux problèmes qui sont apparus au début du XIXème siècle avec la Révolution Industrielle et ont donné naissance à une nouvelle pauvreté, d'où l'apparition de la « question sociale ». Si dans le premier XIXème siècle de timides mesures ont été mises en place pour essayer d'enrayer cette pauvreté, c'est surtout l'esprit libéral qui domine et donc l'esprit du laisser faire tout s'autorégule.
On entendra par Europe du nord-ouest, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et le Bénélux.
[...] Toutefois, le bilan à la veille de la Première Guerre mondiale est mitigé, on ne peut parler de résolution de la question sociale S'il est clair que la panoplie de loi sociale s'enrichit et que les états mettent en place une protection de plus en plus développée, le bilan n'est pas le même partout. Si la Grande-Bretagne a réussi à faire fonctionner son assurance contre le chômage, l'Allemagne échoue. En France, si de nombreuses lois sont mises en place, mais elles échouent quasiment toutes. Cela tient surtout au fait qu'après avoir voté une loi, on vote une série de dérogations. [...]
[...] De fait, le très puissant mouvement syndical anglais est un obstacle aux tentations étatistes qui sont d'ailleurs encore rejetées par la population. - En France, la caisse de retraite n'est pas une réussite à cause de la faiblesse des salaires, les ouvriers peuvent y mettre de l'argent quand ils veulent, mais ils épargnent peu d'argent en raison de la faiblesse des salaires. En outre Napoléon qui est préoccupé par la question sociale, met en place un Etat social autoritaire auquel les ouvriers n'adhérent pas et qui est par conséquent un échec. [...]
[...] Néanmoins, cette intervention va se faire à des degrés divers selon les pays. En France, les premières lois apparaissent sous la seconde République avec notamment la création des caisses nationale de retraite en 1850. Dans les états allemands, la révolution de 1848 marque en partie le refus de l'option libérale et certains promeuvent une monarchie- providence avec une association entre la couronne, le prolétariat et la bourgeoisie libérale. Toutefois, l'abandon du modèle libéral n'est pas encore acquis et il y a un rejet du modèle socialiste d'où des législations timides, voire inexistantes. [...]
[...] La consolidation de ces Etats-Providence se fera tout au long du XXe siècle et la question sociale ne connaît donc pas une résolution nette, elle s'atténue peu à peu et se transforme. Bibliographie Ouvrages Généraux DEMIER Francis, La France du XIXe siècle, Paris, Seuil pages HEFFER J. et SERMAN W., Le XIXe siècle (1815-1914), Paris, Hachette Supérieure pages. [...]
[...] Conclusion Le début de la deuxième moitié du XIXe est marqué par une prise de conscience de la nécessité d'agir. Si les premières actions sont inefficaces, à partir des années 1880 pour l'Allemagne et 1890 pour les autres pays d'Europe du Nord Ouest des avancées capitales sont obtenues. Le second XIXe siècle marque l'apparition des bases des Etats-Providences européens qui améliorent nettement les conditions de vie des ouvriers. Toutefois, la question sociale n'est pas vraiment résolue, car les politiques mises en place en sont pas toujours efficaces et ceux particulièrement en France. [...]
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