Révolution, religion, débats, déchristianisation, Lumières, Constituante
Depuis près d'un millénaire la monarchie française est assimilée au rôle important qu'elle joue dans l'Église catholique lorsqu'à la fin du XVIII° siècle, elle connaît des troubles qui s'ouvrent sur une Révolution. La convocation des Etats généraux par Louis XVI a permis au peuple de se faire entendre, de faire connaître ses revendications, à une époque où les difficultés financières et frumentaires compliquent la vie quotidienne. Rédigés également par des bourgeois, notables urbains, les cahiers de doléances sont porteurs de nouvelles idées, parfois directement héritées des idées des Lumières. Chacun est désormais pleinement conscient que la société doit être réformée et que des solutions doivent être trouvées pour combler le déficit du trésor royal.
Très vite les ordres et les privilèges sont abandonnés, puis il est envisagé de nationaliser les biens de l'Église, seule échappatoire à la crise financière. Le clergé est donc l'un des principaux acteurs de cette Révolution. Il est directement touché par toutes les mesures qui sont prises. De grandes modifications sont apportées à l'Église de France au profit de certains et au dépens d'autres. La Révolution n'a pas de volonté anticléricale dans un premier temps. C'est très clair.
Mais la résistance que certains prêtres effectuent agite toute la société. Il faut désormais prendre parti ou non pour leur cause. Il devient donc très difficile pour les différentes assemblées et gouvernements qui vont se succéder de gérer cette situation. La tendance va aller à la radicalisation et donc à la violence contre les religieux.
En quoi la question religieuse a d'abord animé la Révolution avant d'en devenir sa principale victime ?
[...] Pie VI fit connaitre sa position le 22 juillet 1790. Il désapprouvait profondément cette constitution (la considérant comme hérétique, sacrilège et schismatique), ce qui n'empêcha pas Louis XVI de donner son accord au projet. Le décret d'application fut ainsi voté le 27 novembre 1790. Par ailleurs la loi sur l'abolition des vœux monastiques du 13 février 1790, supprima membres du clergé non rattachés à une paroisse, soit les 2/3 du clergé de cette époque considérés comme inutiles et fut une cause de la fracture qui s'opéra au fur et à mesure des années révolutionnaires. [...]
[...] La question religieuse crée un véritable climat de guerre civile dans toute la mesure du terme, puisque l'antagonisme est alimenté par les vengeances et les rancunes anciennes qui existaient entre villes ou villages rivaux, entre membres de même famille. Les guerres de la contre-révolution vont en découler. En 1791, l'Ouest constitue une zone de résistance à la CCC et au serment. Plus que pour des motivations religieuses, cette résistance trouve aussi dans les mentalités collectives, dont la solidarité traditionnelle est mise à mal par la Révolution. [...]
[...] Très vite les ordres et les privilèges sont abandonnés, puis il est envisagé de nationaliser les biens de l'Église, seule échappatoire à la crise financière. Le clergé est donc l'un des principaux acteurs de cette Révolution. Il est directement touché par toutes les mesures qui sont prises. De grandes modifications sont apportées à l'Église de France au profit de certains et aux dépens d'autres. La Révolution n'a pas de volonté anticléricale dans un premier temps. C'est très clair. Mais la résistance que certains prêtres effectuent agite toute la société. Il faut désormais prendre parti ou non pour leur cause. [...]
[...] En quoi la question religieuse a d'abord animé la Révolution avant d'en devenir sa principale victime ? L'étude portera dans un premier temps sur le rôle du clergé dès l'année 1789, puis nous verrons l'héritage des idées des Lumières dans le domaine religieux ; et enfin les violences qui découleront des débats qui ont divisé la France à ce sujet. I. Le clergé à la Constituante. A. Des députés ecclésiastiques. Chaque ordre vote à part pour élire ses représentants lors de l'assemblée de paroisses. [...]
[...] La première scission. Désormais les ecclésiastiques devaient prêter serment sur la nouvelle constitution en ces mots : Je jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse qui me sont confiés, d'être fidèle à la nation, à la loi, au roi et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le Roi Le serment devait être prêté dès le 4 janvier 1791. Ainsi les députés du clergé se réunirent à cette date et durent prêter serment, souvent sous la pression des tribunes évêques refusèrent le serment. [...]
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