Le Royaume de Pologne fut pendant longtemps un grand Etat multiculturel et multiethnique puissant. Les Polonais sont un peuple slave avec une identité particulière, ils se caractérisent par un catholicisme affirmé, alors que les slaves sont majoritairement orthodoxes, et par leur propre langue slave écrite en caractères latins, et non en caractères cyrilliques. Suite à une lente décadence la Pologne disparaît en 1795 battu par la Prusse, l'empire russe et l'empire d'Autriche. L'épisode napoléonien mène à l'éphémère grand-duché de Varsovie mais n'empêche pas, au Congrès de Vienne, une nouvelle disparition de la Pologne, qui ne renaîtra qu'en 1919. Pendant tout le 19ème siècle la Pologne va être une source de conflits. La lutte des Polonais pour leur indépendance va ainsi donner naissance à la question polonaise.
[...] La lutte des Polonais pour leur indépendance va ainsi donner naissance à la question polonaise. I. Le peuple polonais, se retrouvant divisé et désuni à la disparition de sa patrie, ne parvient pas à faire ressusciter la Pologne par les armes . A. La division géographique des polonais s'accompagne d'une division sociale et idéologique 1. Le partage de la Pologne Le congrès de Vienne qui s'ouvre après la défaite de Napoléon va entériner la disparition de la Pologne. La Pologne avait déjà auparavant subit trois partages, en 1772,1793 puis en 1795. [...]
[...] Le grand-duché est finalement supprimé en 1850 et devient la province de Posen. On épura l'administration, l'armée et le clergé. Les anciens fonctionnèrent se tournèrent alors massivement vers le commerce et l'industrie assurant la progression du travail organique. La nouvelle constitution réduisit aussi la représentation polonaise au Landtag. Les territoires sous domination russe. Suite à l'insurrection de 1830 la constitution est suspendue en Pologne russe, le Sejm et l'armée abolis. En 1832 le Tsar délivra un Statut organique qui ne fut guerre appliqué par le vice-roi, le général Paskievitch. [...]
[...] Celui ci réalisa, surtout dans la partie russe, une révolution industrielle. L'idée etait que la nation était un organisme à développer afin de résister aux pressions des puissances occupantes. Le but est aussi de provoquer un réveil politique parmi les masses grâce aux progrès de l'enseignement et de la presse. La culture, l'éducation et la religion vont ainsi jouer un rôle considérable dans l'affirmation des revendications nationales. En Galicie dès 1831 les leaders s'orientèrent vers des négociations avec le pouvoir de Vienne sur la double base du loyalisme et d'un travail organique spécifique. [...]
[...] La Prusse garde ainsi la Posnanie, Danzig et le compté de Thorn. L'Autriche conserve le Galicie et obtient une suzeraineté de fait sur la République libre de Cracovie (qui est rattaché à la Galicie en 1846 suite à une tentative d'insurrection). La Russie est la grande gagnante du partage, elle conserve les territoires acquis depuis 1772 et reçoit la quasi- totalité de l'ancien grand-duché de Varsovie. Le Tsar crée un Royaume de Pologne (dit Royaume du Congrès), dont il devient le Roi. [...]
[...] Le leader en fut Josef Pilsudski. Un courant internationaliste se regroupa aussi derrière Rosa Luxemburg. Le PPS se développa en Galicie mais se heurta aux internationalistes en Prusse polonaise. La révolution russe de 1905 donne alors au PPS et à l'Endecja l'occasion d'agir. De nouveau la Pologne russe se retrouve en état d'insurrection mais l'opposition entre le PPS et l'Endecja conduit à l'échec. Dmowski développe alors sa thèse anti-prussienne et pro-russe. Il voit l'avenir de la Pologne dans la Russie. [...]
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