La question noire aux Etats-Unis au 20e siècle

Résumé du document

'' E Pluribus Unum'' , de plusieurs ne faire qu'un pouvait-on lire sur les billets d' un dollar américain, message symbolique pour une nation d'immigrants façonnée par les différences culturelles. Pourtant, comment voir une unité dans la nation américaine à la fin des années 10 quand un ouvrage tel que Le déclin de la Grande Race de Madison Grant fait fureur? Qu'en est-il à la fin des années 80 quand après le déclin du mythe du Melting Pot on parle de la nation du Salad Bowl ou de manière plus optimiste d'une ''nation pluriethnique''?

En effet, on ne trouve pas que des héritiers des '' Pilgrim fathers'' du May flower aux États-Unis : si pour de nombreux Américains l'arrivée aux États-Unis s'est faite par Ellis Island ou Angel Island, ce n'est pas le cas de tous. Les '' White Anglo Saxon Protestants'' ne constituent pas à eux seuls l'ensemble de la nation américaine, elle est aussi composée de Noirs, descendants d'esclaves. Ils n'ont pas gagné les États-Unis pour réussir le rêve américain mais ont été amenés de force à partir du XVIIe siècle pour travailler dans les grandes exploitations agricoles (comme celles de la Cotton Belt).

Extraits

[...] Enfin les Noirs prennent conscience de leurs droits et aspirent à une société plus juste .C'est l'idée exprimée par les femmes que : Hitler va nous faire sortir de la cuisine des blancs''.Les revendications s'incarnent dans le mouvement pour les droits civiques. Ce mouvement est une nébuleuse de mouvements qui luttent pour plus de reconnaissance et pour plus d'égalité. Ils sont très importants dans le sud notamment lorsque Rosa Parks refuse de céder sa place dans un bus en 1955, le boycott de la compagnie par les Noirs va montrer la capacité d'action qu'ils ont. Ce mouvement connait son apogée dans la seconde partie des années 1960 avec notamment l'année 1968. [...]

[...] La question noire se pose quant à l'intégration des Noirs des ghettos associés systématiquement aux problèmes de violence . La question noire est donc toujours une question politique et sociale mais elle concerne désormais une minorité de la minorité et qui se situe désormais plutôt au Nord qu'au Sud. Si le racisme n'a pas disparu , il n'est plus le problème majeur qui serait plutôt la gestion des quartiers en difficultés et ghettos.La question noire est donc constante , de la renaissance du Ku Klux Klan en 1915 à la remise en cause de l'affirmative action dans les années 80. [...]

[...] Dans les années des Noirs vivent au Sud de la Pennsylvanie, dans le Deep South. Leur avenir et leurs espoirs de promotion sociale y sont limités aux emplois disponibles dans les grandes exploitations agricoles, ou au mieux devenir métayer. Les ouvriers agricoles de la Cotton Belt sont en grande partie des Noirs. Les inégalités sont persistantes au niveau de l'accès à l'emploi, à l'instruction et ceci a des conséquences au niveau des salaires. En effet, dans certains États comme le Texas, les salaires sont en moyenne 50% inférieurs pour les Noirs. [...]

[...] La question se pose alors de savoir comment les Noirs peuvent être intégrés à une nation qui les a réduits en esclavage. La question noire se pose alors au niveau politique à travers le problème de la ségrégation mise en place depuis la guerre de Sécession, de l'égalité des droits, de la politique à suivre en faveur ou non de l'intégration (est-il légitime de mener une action différenciée si l'on souhaite une égalité de fait) ? Comment les WASP et les autres minorités perçoivent leurs difficultés, leurs revendications et l'action menée en leur faveur? [...]

[...] Pourtant cette permanence ne signifie pas qu'elle ne se pose pas avec plus ou moins d'acuité , qu'elle rassemble les mêmes acteurs ou qu'elle s'incarne à travers les mêmes orientations. La prise de conscience de la question noire engendre une remise en cause du modèle américain et de ses valeurs, puis une mobilisation sociale pour une réponse politique. Cette réponse politique a apporté des changements et des acquis importants et incontestables comme le montre l'élection de Barack Obama comme Président des États Unis. [...]