En 2008, le premier président noir est élu aux États-Unis. Lorsque l'on se penche sur l'Histoire des États-Unis, nous pouvons alors mesurer l'importance symbolique de cette élection, signe d'un pays dont les mentalités ont évolué. Mais penchons-nous justement sur l'Histoire de la population noire sur le sol américain. L'Histoire des Noirs américains commence en 1619, soit un an avant l'arrivée des pèlerins du Mayflower. Au cours du XVIIe et du XVIIIe siècle, l'esclavage, parfois pudiquement appelé « l'institution particulière », se généralise sur le territoire des colonies de la couronne britannique. La Guerre d'Indépendance et l'avènement de la démocratie ne mettent pas fin à ce système qui perdure donc, se concentrant dans les États du Sud, États dont l'économie est basée sur la culture d'exportation et qui ont donc besoin d'une main-d'œuvre importante. Nous voyons tout de même la montée des volontés abolitionnistes et certains États comme le Vermont abolissent l'esclavage dès 1777. L'esclavage se renforce pourtant au Sud, le « Roi-coton » demandant toujours plus d'esclaves. De 700 000 esclaves en 1790, le Sud en compte 2 millions en 1830 et près de 4 millions à la veille de la Guerre de Sécession. La Guerre semble signer la fin du système esclavagiste déjà vieux de plusieurs siècles. Cela va sans dire que ce changement ne peut être pleinement effectif du jour au lendemain, la société des esclaves ayant marqué profondément la société américaine.
[...] La crise de 1929 marque une véritable cassure concernant les mouvements pour l'égalité des droits. Bien avant que la dépression ne s'abatte officiellement sur le pays, les gens de couleur en ressentent déjà les effets. Le Sud connaît en effet une grande crise agricole, les industries se sont réadaptées après les années de guerre et donc beaucoup de Noirs ont perdu leur emploi. Les licenciements se multiplient, beaucoup sont chassés de leurs logements. Cela aboutit à des hordes de personnes qui parcourent le pays à la recherche d'un emploi si précaire soit-il. [...]
[...] - Caroline du Nord : les juges peuvent condamner les Noirs sans domicile à des amendes ou à des périodes de travail forcé. - Caroline du Sud : une patente prohibitive les empêche d'être artisans ou colporteurs - Dans plusieurs Etats, les Noirs sont privés de leurs droits civiques Ces codes noirs entrainent une violente indignation dans le Nord, qui entraine une réaction immédiate, notamment dans la presse qui publie des tribunes particulièrement critiques, et des radicaux républicains et de leurs alliés plus modérés, qui vont se battre pour les droits des noirs. [...]
[...] Cette affaire arrive devant la Cour suprême, et le 18 mai 1896, la Cour, dans l'arrêt Plessy v. Ferguson, déclare la constitutionnalité de la loi Jim Crow, car cette loi ne contredit aucunement le XIVe amendement, car ce dernier n'a aucunement été envisagé pour abolir les distinctions de couleur, il a été promulgué pour promouvoir une égalité politique et non une égalité sociale. C'est de là qu'est tirée la célèbre phrase séparé, mais égaux En complément des lois Jim Crow se développe un autre phénomène : le lynchage. [...]
[...] Les jours du Règne noir ou de la Domination noire comme les sudistes désignent parfois la brève période de participation politique des Noirs, sont comptés. La Cour suprême, au début des années 80, déclare la loi du Civil Rights Act de 1875 inconstitutionnelle. La porte est ouverte à la ségrégation légale. A. L'instauration de la ségrégation raciale : les lois Jim Crow. Ces lois sont destinées à empêcher les Noirs de jouir pleinement de leur citoyenneté et d'améliorer leur condition. [...]
[...] Une conférence sur le lynchage est réunie en mai 1919 et la même année, la NAACP publie Trente ans de lynchages aux Etats-Unis, 1889-1918. L'organisation engage Walter White, un journaliste, écrivain et essayiste, pour enquêter sur les crimes perpétrés contre les Noirs et faire pression sur le Congrès. Cependant, le Congrès ne vote aucune des propositions de loi en faveur d'une justice égale pour tous. En dépit des efforts, la NAACP ne touche qu'une minorité de couleur cultivée, celle qui lisait les journaux militants. [...]
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