La « question irlandaise » est née aux XVIe et XVIIe siècles de l'impérialisme politique, économique, culturel et religieux de la Grande Bretagne sur l'Irlande. Intégrée en 1800 au Royaume-Uni, elle n'en demeure pas moins une véritable colonie, la seule colonie européenne de l'Empire britannique. Au début du XIXe siècle, le Royaume-Uni, qui comprend l'Angleterre, le pays de Galles, l'Ecosse, et l'Irlande est à la fois une puissance maritime, commerciale et coloniale. Le pays est également le plus avancé sur la voie de la révolution industrielle, révolution qui métamorphose profondément la société et l'économie. Le début du siècle est d'ailleurs une période de crise, qui voit apparaître sur la scène politique des débats quant à la situation des exclus, les plus démunis mais aussi les non anglicans, les débats au sujet de l'économie, du commerce et de l'agriculture, les débats purement politiques qui touchent aux revendications nationalistes, mais aussi le débat sur la représentation et la démocratisation. En effet, le Royaume-Uni au début du XIXe n'est pas encore le modèle parlementaire que nous connaissons aujourd'hui et la société est largement dirigée par une élite aristocratique. Le problème irlandais: échec de l'insurrection de 1798: les paysans catholiques se livrent aux pires excès contre les protestants, conséquences à court et à long terme.
Pourquoi l'Irlande est-il le seul gros problème que les gouvernements anglais successifs n'arrivent-ils pas à gérer? Comment évolue le problème irlandais au cours de la première moitié du XIXè siècle?
Le gouvernement tente par l'Acte d'Union de libérer la majorité catholique mais ceci n'améliore guère son sort provoquant la mise en place d'une opposition nationaliste. Celle-ci va ensuite peu à peu se durcir jusqu'à la Grande Famine qui va sonner le glas des nationalistes irlandais pour un moment.
[...] Mais ces mesures se révèlent insuffisantes et fermiers écrasés par la taxe sur les pauvres et n'arrivent pas à payer les fermages dus aux landlords. Une vague d'expulsions massives qui se heurtent parfois à la violence plonge le pays dans le chaos Conséquences: émigration, saignée démographique Près d'un million d'Irlandais émigrent aux États-Unis ou en Angleterre dans des conditions épouvantables. La Grande Famine a pour effet collatéral d'abaisser de deux ou trois millions à seulement 600.000 le nombre de locuteurs du gaélique. L'anglais devient la langue dominante de l'île. [...]
[...] L'industrie locale décline, l'Irlande fait de plus en plus figure d'annexe agricole. La situation empire mais le Royaume-Uni est désormais unifié Echec, la spécificité des problèmes irlandais Le 23 juillet 1803, le révolutionnaire protestant Robert Emmet se soulève contre la domination britannique et attaque le château de Dublin. Or, la chute des prix agricoles après 1815, la forte croissance de la population rurale aggravent la situation dans les campagnes et rendent la situation explosive. Le vote d'une série de lois de coercition(17 de 1801 à 1846)et la mise en place de la Royal Irish Constabulary, force de police spéciale doivent permettre aux Anglais de reprendre la situation en main. [...]
[...] Le problème irlandais: échec de l'insurrection de 1798: les paysans catholiques se livrent aux pires excès contre les protestants, conséquences à court et à long terme. Pourquoi l'Irlande est-elle le seul gros problème que les gouvernements anglais successifs n'arrivent-ils pas à gérer? Comment évolue le problème irlandais au cours de la première moitié du XIXe siècle? Le gouvernement tente par l'Acte d'Union de libérer la majorité catholique mais ceci n'améliore guère son sort provoquant la mise en place d'une opposition nationaliste. [...]
[...] L'Irlande va donc continuer ce siècle affaiblie, dépeuplée et dépendante mais avec une volonté de plus en plus forte de se débarrasser du joug britannique. L'avènement démocratique semble difficile. [...]
[...] L'ampleur de la crise économique ne suscite pas tout de suite d'agitation politique. Au contraire, les privations brisent l'élan nationaliste des années Echec Le désir d'indépendance est intensifié par le désespoir lié à la famine et la contagion révolutionnaire européenne après 1848. En février 1848, John Mitchel rompt avec la confédération jugée trop modérée et fonde un journal, The United Irishman qui prêche l'insurrection. La rébellion de la Jeune Irlande sous l'impulsion de W Smith O'Brien éclate, le parti révolutionnaire réclamant l'indépendance totale. [...]
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