Le nationalisme irlandais s'est donc construit au XIXe siècle, comme une réaction contre la domination anglaise. Pourtant, en 1845, l'Irlande connaît une grande famine qui va littéralement décapiter le mouvement nationaliste amorcé par Daniel O'Connell et les membres de la Jeune Irlande. Le Printemps des peuples en 1848 n'a pratiquement pas d'impact, car la Grande Famine a entraîné des pertes humaines considérables : 1,5 millions de morts, et 1,5 million d'émigrés.
Cependant, la question irlandaise reste toujours d'actualité, puisque le système agraire en Irlande constitue l'un des plus grands foyers de mécontentement de la population. En effet, la plus grande partie du sol irlandais appartient à des seigneurs anglais ou anglo-irlandais qu'on appelle les landlords ; seules 10% des terres appartiennent aux Irlandais. Les paysans irlandais sont en situation de précarité permanente, et les nationalistes irlandais vont donc se servir en partie de ce problème pour faire aboutir leur réforme. C'est pourquoi partir de 1858, un mouvement important, les Fenians, encourage l'agitation agraire par la violence → Conséquence : retour au premier plan de la question irlandaise.
Le nationalisme de la première moitié du XIXe siècle, bien que défendant l'indépendance de l'Irlande (comme la Jeune Irlande), a été un échec cuisant, il conviendra donc de se demander : comment le nationalisme irlandais a-t-il évolué, et comment a-t-il concrétisé ses revendications, dans la seconde moitié du XIXe siècle ?
[...] Il s'agit pour l'élite irlandaise de faire revivre le passé national gaélique, de redécouvrir les poètes de la Jeune Irlande, et de sauvegarder le patrimoine celtique. À partir de 1898, la Gaelic League est créée, sous la direction de Patrick Pearse ; sous son impulsion le gaélique est de nouveau appris à l'école, et se développe également en tant que langue parlée→ Exemple : le gaélique était parlé par personnes sur 4,5 millions d'Irlandais) . Par ailleurs, une association sportive, la Gaelic Athletic League, est également mise en place. Réaction Invasion culturelle de l'Angleterre en Irlande. [...]
[...] Le nationalisme de la première moitié du XIXe siècle, bien que défendant l'indépendance de l'Irlande (comme la Jeune Irlande), a été un échec cuisant, il conviendra donc de se demander : comment le nationalisme irlandais a-t-il évolué, et comment a-t-il concrétisé ses revendications, dans la seconde moitié du XIXe siècle ? Nous verrons dans un premier temps, que par réalisme politique, les mouvements nationalistes vont plutôt se diriger vers l'autonomie, et enfin que c'est par la révolution culturelle, et le maintien du sentiment anti- anglais, qui va permettre de s'orienter vers des mouvements indépendantistes. Par réalisme politique, les nouveaux mouvements nationalistes optent pour le Home Rule, (ou l'autonomie interne de l'Irlande) A. [...]
[...] Pourtant, Gladstone, revenu en pouvoir en 1893, espère pouvoir enfin faire aboutir le Home Rule (la seule avec le projet de 1886 : une représentation à Westminster est assurée), la loi est acceptée à la Chambre des Communes, mais pas à la Chambre des Lords La question du Home Rule est dans l'impasse politique. Malgré la politique plus ou moins conciliante de Gladstone, la question irlandaise reste toujours en suspens, car elle suscite la méfiance des Anglais qui voient d'un mauvais œil, l'autonomie éventuelle de l'Irlande. Le problème agraire reste présent, et sert de catalyseur aux Irlandais mécontents. II- De la révolution agraire à la révolution culturelle : l'indépendantisme fait son chemin A. Tuer le Home Rule par la douceur 1. [...]
[...] La question irlandaise : autonomie ou indépendantisme ? Introduction La question irlandaise remonte au XVIIe siècle, lorsque l'Angleterre commença à avoir une main-mise quasi totale sur l'Irlande, qu'il s'agisse d'affaires politique, culturelle, ou religieuse. Depuis le 7 juin 1800, le Bill d'Union incorpore au royaume d'Angleterre, le royaume d'Irlande. Cet acte rentre en vigueur en 1801, et a pour principale conséquence de supprimer le parlement de Dublin, et de lier l'Eglise catholique d'Irlande, à l'Eglise anglicane. En contrepartie, des députés irlandais (100 sur 658) sont appelés à siéger au Parlement de Westminster. [...]
[...] La Land League défend les droits des tenanciers, parfois sur fond de violence. Ce qui Gladstone, 1er ministre libéral, a adopté des mesures de répression, Parnell essaie de combattre le vote de la loi, après avoir pris la parole pendant 46 heures, mais son combat est inutile. Michael Davitt, et même Parnell sont arrêtés. Mais finalement en 1882, le mécontentement des Irlandais est tel que le gouvernement est obligé de demander de l'aide à Parnell, pour mettre fin aux violences, et aux attentats c'est ce qu'on appelle le compromis de Kilmainham ( Parnell s'engage à arrêter le terrorisme, et Gladstone, promet de ne plus utiliser la loi de coercition de 1881. [...]
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