Cette question complexe comme le démontrent aujourd'hui les conflits en Irlande du Nord, peut s'étudier selon les trois axes qui suivent : d'abord, les influences de l'économie et de la démographie dans les évolutions de la question irlandaise, qui en posèrent le décor. Le contexte politique et idéologique qui a fourni les acteurs de la question irlandaise, et finalement, la gestation d'une véritable identité Irlandaise, le sujet de la pièce étant la construction de la nation d'Irlande
[...] Par ailleurs, la Première Guerre Mondiale ajournait la question de l'Irlande, et contre toute attente désamorçait une situation proche de l'insurrection. Le Home Rule était adopté en théorie le 18 septembre 1914, mais la pratique en était différée pour cause de guerre. Le gouvernement bénéficia de l'assurance du soutien des nationalistes comme des unionistes dans le conflit mondial, chacun voulant s'attirer les bonnes grâces de l'Angleterre. Pourtant, les unionistes furent comparativement mieux traités que les nationalistes, qui se retrouvaient dispersés dans des groupes différents, alors que les ulstériens étaient autorisés à former leurs propres régiments. [...]
[...] L'industrie pouvait donc être assimilée à une position plutôt unioniste, et hostile à tout mouvement d'autonomie. Il est remarquable que même dans le prolétariat, des clivages religieux étaient perceptibles, et étaient mis à profit par le patronat en grande majorité unioniste. Ce n'est qu'à partir de 1894 que se formèrent les premiers syndicats ouvriers à Dublin, Belfast et Cork. En 1909 se créait l'Irish Transport and General Worker's Union, propre à l'Irlande. Le mouvement obtint une forte adhésion des ouvriers de Dublin. [...]
[...] s'est développé dans toute l'île, et eut des ramifications en Grande Bretagne. Suite aux Pâques Sanglantes, une de ses branches, le Sinn Fein (qui veut dire Nous Seuls) émerge renforcé et parvenait à faire élire un des ses candidats emprisonné. Le Home Rule se vit rapidement débordé par la montée en popularité du Sinn Fein, et lors des élections générales de décembre de 1918, la tendance se confirma. Le Home Rule n'emporta que 6 sièges contre les 73 du Sinn Fein. [...]
[...] Des auteurs qui construisent une nouvelle image de l'Irlande 1. La renaissance, un mouvement identitaire . La renaissance culturelle de l'Irlande s'est faite non seulement par l'organisation de la défense de la langue mais également à travers des auteurs plus ou moins engagés dans les mouvements politiques de l'Irlande, mais toujours conscients de leur héritage culturel irlandais. Ainsi, Yeats, le poète, George Bernard Shaw James Joyce, et dans une nettement moindre mesure Oscar Wilde, tous anglo-irlandais, ont contribué à la construction d'une image de l'Irlande qui a joué sur l'opinion publique. [...]
[...] Sous l'impulsion de la Ligue, l'irlandais fit un retour en force dans les écoles et fut même matière obligatoire pour l'entrée à l'université Nationale en 1913. Contrairement aux Etats-Unis où la construction de l'identité littéraire de l'Amérique s'est faite bien après l'acquisition de la souveraineté politique, l'Irlande a construit une relation dialectique entre politique et littérature. La littérature était la réserve qui permettait d'alimenter en folklore la conscience politique des militants (avec la légende du héros celtique Cuchulain qui défendit le Gap of the North, la pointe nord de l'Irlande, contre les envahisseurs jusqu'à la mort). [...]
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