Musique, Rock'n'roll, affirmation de la jeunesse, John Lennon, Beatles, Etats-unis, culture musicale, courant musical, revendication sociale, rythm'n blues, expression contestataire, protest songs, guerre, peace and love, stars du rock, Beatlemania, Woodstock, culture rock, affirmation identitaire, identité musicale, codes vestimentaires, Rollings Stones, acid rock, Pink Floyd
John Lennon affirmait en 1966 que "les Beatles sont plus populaires que le Christ". Cette phrase est symptomatique de l'image et des répercussions qu'a eues le rock'n'roll au sein de la société, en particulier chez les jeunes. Le rock'n'roll, au-delà d'une révolution musicale, a en effet accompagné des mouvements populaires de la jeunesse. Apparu aux États-Unis dans les années 1940, le rock'n'roll est un mélange de musique populaire noire (jazz, boogie-woogie, blues) et de musique populaire blanche (country, folk), les deux genres étant à l'origine séparés. Le rock'n'roll réalise donc leur réconciliation et contribue à faire tomber les barrières raciales et sociales. Par ailleurs, ce courant musical, tout en se diversifiant au cours des années 1950 et 1960, sera surtout l'expression d'une contre-culture symbolique de la jeunesse en proie au désarroi, et soumise au carcan social et moral des adultes à laquelle elle cherche à s'échapper.
[...] Ce phénomène démontre l'impact important que le rock'n'roll a pu avoir sur la jeunesse des années 1950 et 1960. L'impact de la culture rock sur la jeunesse du milieu des années 1950 au milieu des années 1960 Une affirmation identitaire à travers l'identité musicale Pendant les années 1960, les modes de vie de nombreuses stars sont devenues plus connues du public, aidé par la croissance de la presse rock underground. La musique rock gagne en popularité et en portée dans le courant des années 1950 et 1960. [...]
[...] Le rock'n'roll reste ainsi indissociable de la débauche et des excès. Conclusion Indéniablement lié à l'affirmation de la jeunesse, le rock'n'roll a été, dès son apparition, considéré comme un courant musical inconvenant, voire dangereux. Il est certain qu'il a dérangé une société qui avait des difficultés à être remise en question. Ce courant musical contraste entre l'innocence de la jeunesse et les attitudes revendiquées, mais il rassemble surtout toutes les oppositions qui sont au cœur du conflit générationnel : il prône le pacifisme contre la guerre, la décroissance contre la consommation effrénée, la conscience écologique contre l'industrialisation outrancière. [...]
[...] Les pratiques musicales et culturelles autour du rock conduisent ainsi à des scissions au sein de la jeunesse. Elles ont même pu amener jusqu'à des dérives au sein d'une jeunesse obnubilée par ses idoles. Les dérives liées au rock'n'roll Le rock'n'roll a souvent été assimilé à un style de vie associant sexe et drogue. En effet, à partir du milieu des années 1960, la consommation de psychotropes, en particulier du LSD (qui restera légal en Californie jusqu'en 1966), devient courante : l'acid rock naît sur la côte ouest des États-Unis d'Amérique avec l'apparition du groupe Grateful Dead en 1965 tandis que le rock psychédélique apparaît au Royaume-Uni à travers les concerts des Pink Floyd, groupe également formé en 1965. [...]
[...] Ces valeurs sont en effet portées par les stars du rock, devenues des idoles, voire des modèles, pour les jeunes. Le rapport de la jeunesse avec les stars du rock Le rock'n'roll représente pour les jeunes un mode de vie qui devient aussi important que la musique elle-même. De nouvelles idoles apparaissent. Par exemple, Elvis Presley devient une icône du rock'n'roll grâce à ses apparitions dans les publicités et dans le cinéma. Ou encore, le terme de Beatlemania apparaît au moment où les Beatles atteignent une forte popularité. [...]
[...] Par ailleurs, le contexte change sur le plan musical et culturel dans les années 1954-1956 : le rythm'n blues attire de plus en plus les jeunes Américains blancs ; le jazz paraît trop complexe pour le prolétariat américain qui recherche une musique plus simple et spontanée ; le star system d'Hollywood décline. Aspirant à la "fureur de vivre" incarnée par James Dean, la jeunesse américaine souhaite davantage de liberté dans une musique désinvolte, sans tabou, à l'encontre de la bienséance, qui rapproche les races, les sexes et les âges. [...]
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