IIIe République, boulangisme, républicains, Général Boulanger, royalisme, bonapartisme, blanquisme, marxisme, Assemblée constituante, parlementarisme, Clémenceau, démocratie représentative
À la fin du XIXe siècle, un péril grandissant guette la IIIe République et son régime représentatif : le boulangisme. Le général Boulanger rassemble derrière lui une coalition hétéroclite d'opposants à la politique du régime : des hommes politiques de droite et d'extrême droite (royalistes orléanistes et légitimistes, bonapartistes) ainsi que d'autres très à gauche (socialistes, dont blanquistes, marxistes...). Les royalistes espèrent instaurer un régime proche de l'Ancien Régime et les socialistes voient en lui un espoir de renverser la république bourgeoise et de mettre en place une nouvelle république sociale. Les deux groupes fondent leurs spéculations sur la promesse principale de Boulanger : convoquer une Assemblée constituante afin de renverser le parlementarisme et la IIIe République.
[...] Les reproches faits aux Républicains Le premier document provient du journal boulangiste La Bombe, publié le 14 juillet 1889 et actuellement conservé à la BNF. Il a été écrit dans le contexte d'un évènement particulier : la commémoration des 100 ans de la prise de la Bastille, qui est symboliquement considérée comme le début de la Révolution française. Le général Boulanger est représenté en prenant la bastille parlementaire, où des caricatures d'hommes politiques connus semblent inquiètes de son assaut. Il est dans une posture de chef éclairé guidant ses troupes vers la victoire en allant lui-même risquer sa vie sur le champ de bataille, tel Napoléon sur le pont d'Arcole. [...]
[...] Quelles sont les critiques que s'adressent les camps boulangistes et républicains ? À la fin du XIXe siècle, un péril grandissant guette la IIIe République et son régime représentatif : le boulangisme. Le général Boulanger rassemble derrière lui une coalition hétéroclite d'opposants à la politique du régime : des hommes politiques de droite et d'extrême droite (royalistes orléanistes et légitimistes, bonapartistes) ainsi que d'autres très à gauche (socialistes, dont blanquistes, marxistes . Les royalistes espèrent instaurer un régime proche de l'Ancien Régime et les socialistes voient en lui un espoir de renverser la république bourgeoise et de mettre en place une nouvelle république sociale. [...]
[...] Privé de son chef, son mouvement politique commence à s'étioler. Son déclin est très fortement aggravé par la disparition de Boulanger, qui se suicide sur la tombe d'une de ses maîtresses, morte deux mois plus tôt. Les élections législatives de 1893 voient la mort du boulangisme en tant que mouvement politique actif, les quelques boulangistes réélus ne faisant plus allusion au général et siégeant à l'extrême gauche. Le boulangisme, mouvement populiste par excellence, aura donc disparu aussi vite qu'il est apparu. [...]
[...] Il conclut finalement que porter atteinte à la IIIe République, c'est attaquer la démocratie représentative ainsi que la République au profit d'une dictature qui ne dit pas son nom, et, par là même c'est sous-entendu la volonté populaire elle-même dont les boulangistes n'ont pourtant de cesse de se réclamer. L'opposition des boulangistes et des républicains sera l'évènement politique le plus marquant en France de la deuxième moitié de la décennie 1880. Le général réussira à lever des foules de plusieurs dizaines de milliers de personnes et à faire élire plusieurs dizaines de députés à la Chambre. Mais le 1er avril 1889 est lancé un manqué d'arrêt contre lui pour complot contre la sûreté de l'État, et le général est contraint de s'enfuir en Belgique. [...]
[...] Les reproches faits aux Boulangistes Mais les républicains aussi ne manquent pas de mots pour critiquer leurs adversaires. Dans une brève intervention à la Chambre des députés le 4 juin 1888, Georges Clémenceau résume les arguments des fidèles au régime opposés au boulangisme. Il soutient qu'il est normal que plus de cinq cents personnes (les députés) ne s'accordent pas sur la manière de résoudre les grands « problèmes économiques et sociaux » de leur temps. Il s'insurge que l'on puisse être contre cette recherche incessante de la vérité par la discussion et le compromis. [...]
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