IIIe République, intellectualisme, esprit républicain, débats d'idées, controverses culturelles, sciences, arts, littérature, démocratisation des savoirs, Jules Ferry, statut socioculturel, engagement, affaire Dreyfus, Émile Zola, Victor Hugo, L'Année terrible, crise boulangiste, antiparlementarisme, Ligue des patriotes, mouvement nationaliste, Charles Péguy, J'accuse, erreur judiciaire, Un Dîner en famille, Caran d'Ache, xénophobie, engagement politique, radium, Pierre et Marie Curie, positivisme, inégalités sociales, Charles Maurras, théorie du darwinisme social, Première Guerre mondiale, montée du nationalisme, anti germanisme, anti-intellectualisme, enquête d'Agathon, génération du feu, intellectuels de parti, PCF Parti Communiste Français, Congrès de Tours, SFIO Section Française de l'Internationale Ouvrière, valeurs universelles, militantisme, crise du 6 février 1934, nazisme, Front populaire
La Troisième République (1870-1940) est connue comme la période de l'enracinement de l'esprit républicain en France. Proclamé le 4 septembre 1870 du balcon de l'Hôtel de Ville de Paris suite à la reddition de Napoléon III face à la Prusse, le régime s'achève soixante-dix ans plus tard, en pleine Seconde Guerre mondiale, avec la capitulation française le 22 juin 1940. Délimitée et même traversée par les guerres, la Troisième République n'en est pas moins une période culturellement florissante, notamment d'un point de vue scientifique, artistique, littéraire, et sur le plan de la démocratisation des savoirs. C'est dans ce contexte, où les intenses débats d'idées et les controverses culturelles constituent plus que jamais les fondements de la vie politique, que naît la figure majeure qu'est l'intellectuel.
[...] C'est cette mutation de la nature des intellectuels qui va provoquer dans les deux dernières décennies républicaines, la réorganisation de ces derniers face à la République. La réorganisation des intellectuels vis-à-vis de la République : vers une cristallisation partisane (1920 - 1940) En effet, à partir des années 1920, le modèle libéral des intellectuels évolue vers celui des intellectuels de parti, et ainsi cristallise leur engagement politique. La « der des ders » : de la nécessité de repenser la République par de nouveaux champs de polarisation Au début des années 1920, il est clair dans tous les esprits que personne ne veut revivre un autre conflit mondial : la Grande Guerre doit être « la der des ders ». [...]
[...] La montée du nationalisme de la génération d'Agathon : renouer avec l'action révolutionnaire Le début du XXe siècle marque un regain des tensions franco-allemandes, traces récentes de la défaite française contre la Prusse en 1870 où la France avait perdu l'Alsace et la Moselle. De plus en plus d'individus sont épris d'un anti germanisme ambiant et d'un anti-intellectualisme naissant qui se cristallisent dans la sensibilité nationaliste. En effet, ce climat d'avant-guerre provoque de nombreuses contestations et rejets de ceux qui sont de nouveau appelés ainsi comme une insulte : les intellectuels. [...]
[...] Quel rapport à l'engagement la figure de l'intellectuel incarne-t-elle sous la Troisième République ? Quelle conception du rapport entre la pensée et l'action prévaut pendant cette période ? La constitution du statut d'intellectuel : la République au cœur d'un conflit moral (1870 - 1906) La période entre le début des années 1870 et la fin de l'affaire Dreyfus en 1906 marque la constitution et la reconnaissance du statut des intellectuels en France autour de conflits moraux auxquels ceux-ci prennent part. Des « intellectuels d'avant le mot » (Charles Péguy) Bien que l'entrée dans l'usage courant du substantif « intellectuel » soit datée de l'affaire Dreyfus, il serait ridicule d'affirmer qu'une telle posture socioculturelle est née ex nihilo et tout à coup. [...]
[...] Quel rapport à l'engagement la figure de l'intellectuel incarne-t-elle sous la Troisième République ? La Troisième République (1870-1940) est connue comme la période de l'enracinement de l'esprit républicain en France. Proclamé le 4 septembre 1870 du balcon de l'Hôtel de Ville de Paris suite à la reddition de Napoléon III face à la Prusse, le régime s'achève soixante-dix ans plus tard, en pleine Seconde Guerre mondiale, avec la capitulation française le 22 juin 1940. Délimitée et même traversée par les guerres, la Troisième République n'en est pas moins une période culturellement florissante, notamment d'un point de vue scientifique, artistique, littéraire, et sur le plan de la démocratisation des savoirs : « La Première République nous a donné la terre, la deuxième, le suffrage, la troisième le savoir », pour reprendre la célèbre formule de Jules Ferry. [...]
[...] Désormais, l'opposition est frontale entre la gauche communiste et antifasciste, et la droite fasciste ou du moins « anti anti-fasciste », pour reprendre les termes de Robert Brasillach. Les intellectuels sous le Front populaire : le nazisme, un discret sous-estimé Enfin, cette cristallisation idéologique et partisane forte trouve son apogée sous le Front populaire (1936-1938), où le contexte politique occidental (guerre d'Éthiopie, guerre d'Espagne, montée du rayonnement hitlérien . ) provoque de nouvelles scissions au sein même des deux pôles politiques (gauche et droite). Par exemple, la gauche, jusqu'à présent communiste ou socialiste, se trouve des dissidents anti stalinistes et pacifistes. [...]
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