Société française, Belle Époque, condition de vie, catégorie sociale, classe moyenne, Révolution française, guerre, industrialisation, ruralité, progrès technique, révolution architecturale, contrastes sociaux, Second Empire, Haussmann, bourgeoisie, monde ouvrier, ségrégation spatiale, agriculture, droits sociaux, CGT Confédération Générale du Travail, école laïque, lois Ferry, révolution des transports
La chute du Second Empire en septembre 1870, suite à la défaite de Napoléon III contre la Prusse, conduit les républicains à proclamer la IIIe République, qu'ils veulent conservatrice. Certes, la République s'installe difficilement, à la fois dans un contexte de crise politique et économique mais elle finit par s'enraciner dans les esprits. La France connait ensuite une phase de prospérité, nommée a posteriori « La Belle Époque », tant les progrès sont nombreux et les conditions de vie semblent s'améliorer. Cette période prospère s'achève lorsque la France entre en guerre contre l'Allemagne en 1914, guerre qui modifie considérablement le visage de la société française.
[...] Quel portrait peut-on dresser de la société française entre 1870 et 1914 ? Avant la Révolution française, la société était divisée entre la noblesse, le clergé et le tiers état de l'autre, qui regroupait toutes les personnes n'appartenant à aucun des deux autres ordres, c'est-à-dire la bourgeoisie et les paysans. Le clergé et la noblesse concentraient à la fois le pouvoir, la richesse et les privilèges dominaient la société et le tiers état, mais surtout la bourgeoisie s'est alors soulevée, donnant lieu à la Révolution française. [...]
[...] Quoi qu'il en soit, leur mobilisation permet d'améliorer la condition ouvrière et par conséquent de réduire les divergences entre classes populaires et élites. De surcroit, la Belle Époque se caractérise par de plus de chances de mobilité sociale. Bien que la société soit fortement inégalitaire et globalement divisée entre élites et classes populaires, ces derniers disposent de plus en plus de moyens pour parvenir à gravir l'échelle sociale. Ces perspectives d'ascension sont notamment permises par l'école. Rendue laïque, mais surtout obligatoire et gratuite par les lois Ferry de 1881 et 1882 qui sont d'une part, un moyen de diffuser les valeurs républicaines, d'unifier le territoire, et d'autre part, permettent de démocratiser l'enseignement, réservé aux classes supérieures. [...]
[...] Il faut d'abord mentionner les ouvriers. Leur travail est peu encadré et exécuté dans des conditions rudes, d'autant plus depuis que la croissance est repartie à la hausse en 1896. N'ayant aucun droit, aucune protection et travaillant plus de 15 heures par jour pour des salaires miséreux, ils se mobilisent afin de faire entendre leur voix, plus ou moins directement. Pour être plus fort, ils se regroupent en syndicats, légalisés depuis 1884 et agissent pour revendiquer de meilleures conditions de travail. [...]
[...] Prost, il n'existe pas de classe moyenne à la Belle Époque. On peut uniquement avancer le fait que les franges supérieures se détachent quelque peu grâce à des conditions de vie meilleures. Mais globalement, leur mode de vie reste semblable à celui des classes populaires en général et leur nombre reste de toute manière trop faible pour clairement se démarquer. En effet, « la classe » moyenne ne représente que 10 à 15% de la population active de l'époque et est surtout constituée de salariés, d'employés, de fonctionnaires, numériquement inférieurs par rapport aux paysans et aux ouvriers. [...]
[...] Les contrastes territoriaux entre espaces urbains et espaces ruraux sont également très forts et accentuent les contrastes sociaux. La société française de cette époque est donc duale à plusieurs niveaux puisqu'il n'existe pas réellement de classe moyenne et très inégalitaire, car la reproduction sociale est très forte ou autrement dit les chances de mobilité sociale sont assez minces. Cependant, il faut remarquer que les mutations qui s'opèrent durant la période permettent d'effectuer des progrès et même si les résultats ne sont pas immédiats, c'est sur la durée qu'il faut les prendre en compte. [...]
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