IIIème République, Sedan, Second Empire, crises politiques, libertés civiles, valeurs républicaines
La défaite militaire de Sedan sonne le glas d'un Second Empire moribond et débouche, à l'initiative de quelques républicains, sur l'instauration de la IIIe République en 1870. Née de la guerre et de la défaite face à la Prusse, la République a réussi le pari de 1789 : implanter et pérenniser l'entreprise républicaine dans les représentations des Français. Cependant son apparente stabilité, qui en fait le régime qui a duré le plus longtemps dans l'histoire de France après la fin de l'Ancien Régime, s'est construite progressivement sur fond de graves crises politiques.
[...] La réalisation passa tout d'abord par la création de cadres de l'enseignement primaires. L'insuffisance de ces derniers étant la cause a priori de la défaite fasse à la Prusse en 1870 et aux cadres de l'enseignement allemands. Une Ecole normale primaire d'institutrice est crée en 1879 afin de répondre à ce besoin. De plus, pour former les cadres féminins des écoles normales primaires, fut mis en place l'Ecole normale supérieure de Fontenay-Aux-Roses dirigé par Pecaut qui s'exprimait en ses termes : Vous constituez à vous toutes un des plus puissants appareils d'influence qui existent non seulement en France, mais dans le monde Ferry s'attaqua ensuite à la gratuité. [...]
[...] Par sécurité, les monarchistes précisent même que le Président de la République aura l'initiative de cette révision, confiants en ce que Mac- Mahon n'irait pas à l'encontre des volontés conservatrices. Et pourtant. Cette Constitution ne sera que très peu modifiée jusqu'à la fin de la IIIe République, en 1940. Bien qu'on ne puisse certes plus parler de vide institutionnel, il n'en reste pas moins que ces textes de lois sont assez brefs et imprécis, et sont donc par là même sujets à interprétations, nécessaires pour leur donner du sens, d'autant plus que si la Constitution apparaît rigide dans les textes, elle ne l'est que très peu en pratique. [...]
[...] C'est durant cette période que la République se fixe réellement. Le 4 février, Jules Grévy est élu Président de la République. Il lui revient de définir une ligne de conduite décisive pour le fonctionnement des institutions. Une nouvelle interprétation, donc, qui va clairement dans le sens du parlementarisme comme le résume bien René Rémond : il s'abstiendra d'user des prérogatives que lui accordait la constitution mais qui lui paraissaient aller à l'encontre d'une conception strictement parlementaire des relations entre les pouvoirs. [...]
[...] Cependant, Gambetta n'a finalement d'autre choix que de capituler, et Favre signe une convention d'armistice avec l'Allemagne de Bismarck le 28 janvier 1871. Au vu de l'incapacité du gouvernement provisoire à traiter avec l'Allemagne et doter la France d'une Constitution, cette convention prévoit, en vue de la rédaction d'un traité de paix, l'organisation d'élections. La paix ou la guerre, enjeu principal des élections de 1871. Lors de ces élections, les royalistes, partisans de la paix, triomphent, notamment grâce au vote massif des campagnes (les grandes villes et le Nord-Est ayant plutôt voté pour la reprise des hostilités). [...]
[...] Le pouvoir exécutif. Les constituants sont partisans d'un parlementarisme dualiste d'inspiration monarchiste orléaniste, donc d'un exécutif fort. Il est vrai qu'on peut penser en lisant la loi du 25 février que le Président de la République a des pouvoirs très étendus : en plus des fonctions régaliennes (affaires étrangères, force armée), il partage l'initiative des lois, les promulgue, en surveille et en assure l'exécution, a le droit de faire grâce, procède à la nomination des emplois civils et militaires, nomme les conseillers d'Etat, peut, avec accord du Sénat, dissoudre la Chambre des députés et a l'initiative de la révision constitutionnelle, dont l'exécution revient en revanche aux Chambres. [...]
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