En 1871, la France a déjà connu deux Républiques, en 1791 et en 1848. Toutes les deux n'ont pu assurer la stabilité du régime et ont laissé le pouvoir aux mains des Bonapartistes. De ce fait en 1871, après la défaite du IInd Empire à Sedan, quand la France est contrainte par l'Allemagne d'élire une assemblée pour négocier la paix, personne n'imagine que la République va se former et s'imposer, et les Républicains sont peu nombreux. Pourtant en 1914, à l'aube de la Première Guerre mondiale, cette forme de régime semble définitive et les français se considèrent en grande majorité « Républicains ».
Toutefois, il s'avère difficile de définir clairement la notion de République. On entend généralement par ce terme soit le régime politique, soit le lien politique qui unit les citoyens mais aussi la conscience de ce lien et la volonté de préserver cette cohésion. Néanmoins, l'identité républicaine va évoluer de 1871 à 1914 et pour déterminer quand les français sont devenus Républicains, il s'agit de savoir pour chaque période qu'est-ce qu'être républicain, et d'examiner si les Français le sont ou non.
A quel moment l'évolution de l'identité républicaine et l'évolution de la mentalité des Français ont-elles conduit les Français à devenir Républicains ? L'examen de l'évolution de la mentalité des français vis-à-vis de la République, d'abord dirigée par des dirigeants qui lui sont hostiles (1870-1879), puis dans sa banalisation (1879-1899) et enfin dans une période de « renaissance républicaine » (1899-1914) fournit des éléments de réponse à cette interrogation.
[...] Dans la même optique, le vote socialiste devient une vraie alternative aux Républicains. Si les socialistes ne percent pas comme le boulangisme, c'est principalement car ils sont désunis. Un courant marxiste ne se place pas sur le plan national comme les Républicain, mais sur l'International des ouvriers. La IIème internationale fondée à Paris en 1889 est une preuve des aspirations des ouvriers français vers ce courant. Face à la figure du citoyen républicain, c'est la lutte des classes qui est mise en avant. [...]
[...] On ne pas dire, en tout cas, que les Français soient républicains Le programme très conservateur de Mac-Mahon se fonde sur un appui fort de l'église et de l'armée. Par ailleurs le duc de Broglie, homme cultivé, qui déteste la République revient à Paris, et son influence est importante. L'alliance du trône et de l'Eglise se remet en place. Par exemple, en 1875, une loi permet la liberté de l'enseignement supérieur ce qui favorise la fondation d'universités catholiques. Ce rapprochement permet ainsi de renforcer les liens entre les Français catholiques et les monarchistes. [...]
[...] Ainsi à la fin des années 1890, les Français ne sont plus unanimement républicains. Le renforcement des extrêmes se traduit par ailleurs de plus en plus à travers l'antisémitisme. L'antisémitisme en France provient de mouvements nombreux : La droite, mais aussi la gauche (Proudhon), les catholiques, les nationalistes et populistes Dès 1886 et l'article La France juive de La Croix, un antisémitisme se dessine. Il est contraire aux valeurs de la république. Les élites ont peur que la démocratie anéantisse leurs positions dominantes et dressent les juifs en boucs émissaires. [...]
[...] Alors ce livre est fait pour vous. Il peut aussi servir à toute personne faisant un exposé en rapport avec la République. Par contre, je ne le conseille pas pour réviser, il est beaucoup trop exhaustif G Hémeret et J Hémeret, L'Histoire des Présidents, Morena C'est un très gros livre qui retrace l'histoire de tous les présidents de la République jusqu'à Jacques Chirac. Les synthèses sur le président et le contexte dans lequel il a gouverné sont assez bonnes. Le livre peut être utile pour faire des biographies des présidents, mais il n'est pas assez complet pour faire de vraies fiches sur une période en particulier. [...]
[...] Le 24 février 1871, des manifestations ont lieu, place de la Bastille sous l'impulsion d'un comité central -élu par la garde nationale- qui se présente comme la barrière inexorable élevée contre toute tentative de renversement de la République Ceux que l'on nomme les Communards vont prendre des lieux symboliques, comme l'hôtel de ville, et vont un moment imaginer fonder à Paris une République indépendante Recroquevillés sur eux-mêmes, les communards sont en faveur d'une démocratie directe et sont particulièrement anti-cléricaux. Cela donne une mauvaise image des Républicains en Province, même si de nombreux leaders Républicains prennent leur distance avec la Commune. Pourtant des mesures républicaines très importantes sont entreprises par la Commune. Le service militaire devient obligatoire, l'école est gratuite, laïque et obligatoire et l'Etat se sépare de l'église. Cela préfigure d'une avancée de la pensée républicaine, même si celle-ci n'est alors pas perçue à l'époque. Finalement, l'expérience de la Commune se conclut dans un bain de sang. [...]
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