Ce fut le prince Albert de Saxe-Cobourg, marié à la reine Victoria depuis 1840, qui inaugura en 1851 la première Exposition Universelle à Londres. Les merveilles architecturales présentées font comprendre aux Britanniques que le Royaume-Uni est non seulement un des empires coloniaux les plus puissants du monde, mais qu'il est aussi en passe de s'imposer comme le géant industriel dominant les marchés mondiaux. En effet, ce fut pendant le règne de la reine Victoria, reine du Royaume-Uni, de Grande-Bretagne et d'Irlande de 1837 à 1901, que le Royaume-Uni connut ses plus belles heures de gloire. Son accession au trône à seulement 18 ans sonne la fin de l'Ancien Régime. Le Royaume-Uni comprenait à cette époque le pays de Galles, l'Ecosse et l'Angleterre, principal moteur économique. Celle-ci était alors propriétaire d'un empire immensément grand, « sur lequel le Soleil ne se couchait jamais ». Elle détient alors à travers le monde un quart des terres et de la population mondiale. Le rôle qu'elle jouait ans le monde s'est avéré déterminant sur la période, notamment au niveau des relations mondiales, la domination militaire et politique qu'elle exerçait plus ou moins pacifiquement (la « Pax Britannica ») (...)
[...] C'est dans ce contexte qu'est couronnée, en juin 1838, la reine Victoria Ière du Royaume-Uni. A ce moment, le gouvernement est contrôlé par le parti whig, qui refuse notamment l'absolutisme royal, prônant ainsi un Parlement fort. Le Premier ministre, Lord Melbourne, est cependant contraint de démissionner en 1839, suite à des problèmes de politique étrangère, dont nous reparlerons dans la seconde partie. C'est alors qu'est nommé à ce poste Sir Peel, issu du parti tory, ou parti conservateur. Il sera cependant lui aussi contraint à la démission suite à la Crise de la chambre à coucher crise politique engageant notamment les affinités de la reine pour ses suivantes (nommées par le gouvernement whig), que Peel voulait renvoyer pour consolider sa carrière politique. [...]
[...] Tout d'abord, la puissance impérialiste britannique vient avant tout de la prestigieuse Compagnie anglaise des Indes orientales, qui domine incontestablement toutes les relations commerciales dans l'Océan Indien. Cette compagnie, fondée en 1600 par la reine Elizabeth Ière, dispose d'un quasi-monopole sur cet espace (suite à l'éviction de la VOC, compagnie hollandaise des Indes orientales, et de la compagnie française des Indes orientales), conférant ainsi au Royaume-Uni d'énormes avantages économiques : les richesses et les produits exotiques rapportées de ces contrées lui permettent de développer un commerce extrêmement rentable. [...]
[...] La religion y est moins présente mais l'on rythme l'année sur le calendrier chrétien. L'époque Victorienne serait donc celle de la réconciliation des Anglais entre eux, de la Couronne et du peuple, de la grandeur internationale, de la paix. Mais l'on a tout de même tendance à idéaliser cette période, alors qu'elle a fait naître des inégalités encore plus marquées entre prolétaires et propriétaires. Le siècle victorien contraste avec le 20ième siècle belliqueux. ~ 24 ~ Bibliographie François CROUZET, L'économie de la Grande-Bretagne victorienne, collection Regards sur l'histoire, Paris Peter MORRIS, Histoire du Royaume-Uni, Collection Nations d'Europe, Hatier Bernard COTTRET, Histoire de l'Angleterre, Tallandier Atlas de l'Histoire du monde, Jean-Marie LE BRETON, Grandeur et destin de la vieille Europe 14922004, L'Harmattan C.A BAYLY, La naissance du monde moderne (1780-1914), Les éditions de l'atelier E.Dolléance, Le chartisme (1831-1848) Morton, Tate, Histoire du mouvement ouvrier anglais Hobsbawm, Histoire économique et sociale de la Grande-Bretagne : de la Révolution Industrielle à nos jours R. [...]
[...] Devenus légaux, les coalitions se développent au grand jour. Si les grandes mobilisations commencent dans l'année précipite considérablement l'essor du mouvement ouvrier avec l'arrivée d'Owen au poste de premier ministre. Celui-ci met en place des alliances avec les syndicats, mais les différentes réformes de 1832 n'aboutissent pas à une quelconque amélioration du bien être ouvrier. A cette période de trouble succède la période d'agitation syndicale de 1833-1834. Le chartisme (à bien différencier du simple syndicalisme), est le plus grand mouvement d'émancipation ouvrière du Royaume Uni depuis l'industrialisation. [...]
[...] De là naîtra le parti travailliste en 1900. A la fin du siècle victorien, certaines enquêtes sociologiques à Londres et à York, montrent que plus d'un quart des ouvriers vivent sous le seuil de pauvreté. Chaque famille ouvrière connaît à un moment de sa vie une période d'indigence. Le modèle capitaliste peine à intégrer les ouvriers pleinement dans son système. Les contestations à la toute puissance du Royaume-Uni sont donc régulières et assez variés, et mènent au déclin du royaume dès la fin du XIXème siècle. [...]
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