Les États-Unis, et notamment le Sud, sortent exsangues de la Guerre de Sécession (1861-1865), il s'agit donc de reconstruire le pays et de remettre l'économie en marche. La guerre apparaît ainsi comme le déclencheur du formidable essor économique que vont connaître les États-Unis à partir de 1865. L'économie se développe avant tout par l'industrie, ce qui permet au Sud d'être capable de concurrencer le Nord.
Mais la prospérité américaine se caractérise aussi par l'avènement du « big business » et du rêve américain qui meuvent le comportement des citoyens. S'impose progressivement la doctrine utilitariste qui fonde la société sur la poursuite de l'intérêt personnel par le travail. Cependant, l'avènement d'un capitalisme sauvage n'est pas sans conséquences sociales néfastes et ouvre une nouvelle ère dans la politique étrangère des États-Unis qui s'oriente vers un impérialisme économique à l'égard du reste du monde.
Dès lors, comment cette prospérité américaine nouvelle va-t-elle permettre aux États-Unis de s'imposer comme première puissance mondiale en 1914 ?
[...] La situation des fermiers s'améliore cependant à partir de 1896 grâce à la hausse des prix. Quant au monde ouvrier, il souffre du chômage généré par les transformations dans le monde du travail (standardisation de la production, organisation scientifique du travail). La production industrielle de masse entraîne une baisse des coûts de fabrication et l'OST repose sur des conditions de travail très difficiles. Ce phénomène est particulièrement fort dans le secteur automobile où Henry Ford innove en appliquant le principe de rationalisation du travail théorisé par Taylor dans le but de maximiser les rendements avec le minimum de peine. [...]
[...] Par ailleurs apparaît un nouveau courant littéraire, la réaction du réalisme qui critique l'organisation sociale de la fin du XIXe siècle. William Dean Howells critique ainsi dans The Rise of Silas Lapham (1885) les injustices et oppressions d'une société affairiste et corrompue où la fortune par l'argent remplace la réussite idéaliste par le travail et l'audace. Enfin, tout un courant romanesque se fait plus engagé, celui d'un groupe d'écrivains et de journalistes qualifiés par Roosevelt de muckrackers fouille-merde Leur impact populaire permet de sensibiliser l'opinion aux dangers de la société nouvelle qui met en péril la démocratie. [...]
[...] Les fermiers doivent écouler leur production et s'engager dans une politique d'investissements coûteux rendus nécessaires pour la modernisation de leur équipement, mais qui ne peut être soutenue que par des prix élevés. Fortement endettés, les agriculteurs contestent le niveau élevé des prix des fournitures américaines et voudraient avoir accès au marché mondial. Ils souffrent des tarifs exorbitants des compagnies ferroviaires et des intérêts trop élevés fixés par les banquiers. Le problème du farmer est qu'il doit vendre, il n'est plus seulement un paysan, mais un cultivateur, un agronome et un homme d'affaires. Or, les prix des produits agricoles et des céréales chutent de 50% entre 1875 et 1895. [...]
[...] Des voix commencent à s'élever à la fin du XIXe siècle pour mettre un terme aux dérives du libéralisme économique Dans les dernières années du XIXe siècle et au début du XXe, les États- Unis, pourtant en pleine expansion, ne paraissent plus se satisfaire de la domination des hommes d'affaires et du climat de libéralisme et de concurrence sans frein. Des critiques de plus en plus vives dénoncent la corruption, le détournement de la démocratie, la prépondérance des trusts, et l'absence de sécurité du monde ouvrier. On appelle cette aspiration le progressisme et touche autant les républicains que les démocrates. [...]
[...] On exalte en ce sens comme représentatifs du rêve américain le conquérant de l'Ouest, le farmer, le chercheur d'or. Le libéralisme économique, la loi de l'offre et de la demande constituent les seules règles d'un monde sur lequel les pouvoirs publics ont peu de prise et où la protection des droits n'est pas la première priorité. II. Cependant, la prospérité américaine ne profite pas à toutes les catégories de la population et incite les états-unis à mener une politique d'impérialisme économique à l'égard du reste du monde A. [...]
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