Projet d'une Europe politique depuis 1948, construction européenne, Seconde Guerre mondiale, congrès de La Haye, création du Conseil de l'Europe, Churchill, CECA, CED, plan Pleven, conférence de Messine, traités de Rome, Charles de Gaulle, Guerre froide, crise du projet européen
La volonté d'une Europe unie et politiquement intégrée remonte à plusieurs siècles. En 1620, le Duc de Sully s'exprimait ainsi, "un corps politique de tous les états d'Europe qui pût produire entre ses membres une paix inaltérable et un commerce perpétuel". En 1849, Victor Hugo reprend cette expression et propose les "États-Unis d'Europe" sur le modèle américain. Dans l'entre-deux-guerres, des philosophes et hommes politiques comme Aristide Briand montrent la nécessité de la construction européenne, c'est à la fin de la Seconde Guerre mondiale que commence à se concrétiser ce projet.
Après 1945, certains États choisissent de faire avancer ce projet en créant une coopération économique. Mais deux visions s'opposent : celle d'une coopération économique entre États et gouvernements, et celle d'un État fédéral européen. Ainsi depuis le congrès de La Haye en 1948 et celui de Lisbonne en 2007, le projet européen hésite entre ces deux visions. On peut donc se demander en quoi la construction européenne a-t-elle sans cesse oscillé entre construction économique et projet de construction politique depuis 1948 ?
[...] Théorisé par Robert Schuman lors du 9 mai 1950 elle caractérise la démarche des « pères de l'Europe ». Conclusion À partir de 1948, les États européens ont décidé de s'unir pour la paix, la démocratie, le progrès économique et social. C'est le modèle le plus aboutit d'intégration régionale et sert de modèle à d'autres continents comme pour le Mercosur par exemple. Cependant, depuis la fin de la guerre froide le projet européen est en crise. C'est une puissance économique, mais elle ne représente que de la population mondiale et 18% des échanges commerciaux internationaux. [...]
[...] Les enjeux européens depuis 1989 A. La fin de la guerre froide et ses conséquences La chute du bloc de l'est en 1989-1991 a de nombreuses conséquences pour l'Union européenne qui encourage la transition vers la démocratie libérale et l'économie de marché. La réunification de l'Allemagne entraine un élargissement territorial de l'Union européenne, avec l'intégration de la RDA, c'est 18 millions de nouveaux habitants qui l'intègrent. C'est une nouvelle Allemagne qui nait, représentant alors 23% de la population européenne contre 19% auparavant. [...]
[...] Pour accueillir les PECO sans devenir ingouvernable, l'Europe doit modifier ses institutions. Elle est divisée entre les fédéralistes et unionistes. Le traité d'Amsterdam (1997) et de Nice (2001) tente d'améliorer ce fonctionnement, mais ce ne sont que des ajustements marginaux qui sont réalisés. Pour unifier le droit européen, une constitution européenne est élaborée en 2004 sous la direction de Valérie Giscard D'Estaing. Mais une partie de l'opinion publique et les souverainistes y voient un projet non démocratique et supranational. Ce projet est rejeté l'année d'après par les électeurs français et néerlandais. [...]
[...] de Gasperi, Mollet prend de plus en plus d'ampleur. En novembre 1947, le comité international de coordination des mouvements pour l'unité européenne s'engage dans un travail de sensibilisation. Pour marquer l'opinion, il est décidé d'organiser un congrès. Cette action sert à montrer à l'Europe entière qu'il est possible d'apporter des solutions concrètes aux différents gouvernements. Ainsi, en mai 1948 se déroule aux Pays-Bas le congrès de La Haye. Sont présents 750 délégués de 17 pays, tous favorables à une Europe Unie, appelant à la constitution des États-Unis D'Europe. [...]
[...] Dans les années nouvelles institutions voient le jour, un conseil européen qui fixe les grandes orientations et un parlement européen. Mais l'étape marquante reste avec le conseil européen de fontainebleau (juin 1984). Celui-ci règle les débats sur la contribution britannique au budget européen. Margareth Thatcher accepte les avancées communautaires si elle obtient des avantages financés. Les décisions unanimes sont abandonnées au profit du vote à la majorité qualifiée. L'acte unique européen est préparé afin que se développe un marché unique. [...]
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