Si les ballons des frères Montgolfier éblouissent la cour de France dès 1783, suivis par les dirigeables, ces ballons à hélices qui apparaissent en 1884, il faut attendre la fin du dix-neuvième siècle pour l'invention d'engins aériens plus lourds que l'air. L'évolution technique de l'avion est la source d'une compétition entre deux pays : la France et les Etats-Unis, qui s'opposent par exhibitions interposées. Mais la toute jeune aviation ne trouve pas d'utilité réelle… jusqu'à ce qu'à l'approche de la Première Guerre mondiale, les militaires s'intéressent à elle.
[...] Certes, après plusieurs mois, le front se stabilise et l'on en revient aux méthodes plus classiques de la guerre entre soldats, sur terre. Cependant, il faut attendre la fin de la guerre pour que de nouvelles actions de grande ampleur soient à nouveau lancées, et il s'agit principalement d'opérations qui s'appuient sur l'aviation, depuis les parachutages de soldats en France jusqu'aux bombardements contre la ville de Dresde. Les alliés ont en effet tiré les leçons des théories allemandes et sèment eux aussi la terreur dans les villes allemandes. [...]
[...] Dresde n'est pas devenue le symbole de la force de frappe aérienne bien qu'il ait eu plus de morts lors de ce bombardement qu'au Japon. L'horreur des bombardements américains au Japon vient du fait qu'il a suffi à deux reprises d'une seule bombe pour mettre à genoux une ville entière. En outre il s'agit ici de l'usage d'une arme nouvelle, imprévisible et qui ouvre une nouvelle ère : celle du nucléaire. [...]
[...] La production des avions va suivre l'évolution de la guerre vers une guerre de masse puisqu'à la fin du conflit, on en dénombrera 16000 auxquels il faut ajouter 35000 avions en réserve. Malgré des progrès techniques qui rendent les avions certes plus sûrs qu'ils ne l'étaient auparavant, c'est davantage la quantité qui importe car les résultats des bombardements aériens demeurent assez faibles. En effet, les sorties des avions tuent plus souvent leurs navigants qu'elles ne causent de dégâts majeurs chez l'ennemi. [...]
[...] L'aventure reste la plus fidèle compagne de l'avion à cette époque. Malgré ces usages de l'avion, qui semblent rapprocher les hommes et leur permettre de redécouvrir leur univers, son avenir est incertain, car les appareils sont coûteux, et leur utilité marchande encore bien faible. C'est au renouveau des tensions que l'avion doit encore une nouvelle fois son salut Le retour des tensions permet le nouvel essor de l'aviation De fait, les tensions entre les Etats ne disparaissent pas et les théories concernant l'aviation se multiplient ; c'est surtout dans les années trente, lorsque cette tension et à son comble que l'on redécouvre celles de Clément Ader qui prône un usage massif de l'aviation en temps de guerre ; puis celles de Giulio Douhet qui a publié en 1922 La maîtrise des airs, ouvrage dans lequel il affirme que celui qui contrôle les airs contrôle la terre, puisqu'il peut détruire les centres vitaux d'un Etat et le soumettre par ce moyen. [...]
[...] L'avion en effet est le moyen idéal de contempler les régions, les Etats, et ce d'autant plus facilement qu'il bénéficie d'une plus grande autonomie. C'est ainsi qu'on peut désormais traverser les mers, survoler les continents. C'est le temps des grandes prouesses, comme le franchissement de la Cordillère des Andes par Mermoz en 1929. A nouveau et plus encore à la suite de leurs exploits pendant la guerre, les aviateurs sont la coqueluche des mondains et tous suivent leurs faits et gestes avec la plus grande attention. [...]
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