Suite à divers événements, notamment la période révolutionnaire, qui donne naissance aux conceptions modernes de l'enseignement avec une affirmation de l'Etat, la révolution industrielle bouleverse les repères établis et pousse à l'élaboration de nouveaux modèles dans la première moitié du XIXe siècle. Ainsi, selon Theodore Zeldin, «Parmi les étiquettes qui peuvent caractériser ce siècle, il faut mentionner sans aucun doute l'Age de l'éducation».
Si l'on entend par progrès la démocratisation de l'enseignement et son élargissement à l'ensemble de la population, alors incontestablement celui-ci est en progrès en France, notamment depuis la loi scolaire de Guizot de 1833. Il en est de même pour d'autres pays tels que la Grande-Bretagne où une certaine démocratisation apparaît grâce à la multiplication des bourses ou encore les Etats-Unis qui sont les premiers à rendre l'école gratuite pour tous
[...] Cet effort consacré à l'instruction aboutit à un taux d'alphabétisation qui atteint près de 90% à la fin du siècle dans les pays les plus avancés, tandis qu'elle s'accélère dans les pays du sud et de l'est. A la veille de 1914, la quasi-totalité des Français et Françaises savent ainsi lire et écrire. Toutefois, ce progrès quantitatif incontestable doit être analysé plus précisément au regard de sa portée pédagogique réelle (voire quelles instances contrôlent l'enseignement) et de ses répercussions politiques et sociales. II Une véritable libération de l'instruction ? [...]
[...] Annexes Progrès réalisés avant 1850 Déjà sous la Révolution, une demande de réorganisation de l'instruction est exprimée dans les cahiers de doléances (ex : extension de l'enseignement aux filles et à toutes les catégories sociales) : abandon du rapport Talleyrand sur l'instruction publique (une école gratuite par canton) : rapport de Condorcet (liberté de l'enseignement, gratuité et laïcité, apparition du terme instituteur non appliqué : les écoles primaires sont payantes et à la charge des communes ; création des lycées : 1e épreuve du baccalauréat (oral ; garçons seulement) 1816 : ordonnance royale sur l'enseignement primaire (apparaît dans le budget de l'Etat) 1820 : guerre scolaire oppose écoles mutuelles (libéraux) et écoles religieuses (ultras) : écoles publiques et privées accueillant élèves : Loi Guizot qui jette les bases de l'enseignement primaire public au sens moderne du terme (écoles publiques et privées ; une école normale par département ; une école primaire par commune ; instituteurs titulaires du brevet de capacité ; instruction morale et religieuse + lecture + écriture + calcul). L'instruction primaire universelle [au sens de connaissances qui dépassent le niveau local de la commune] est désormais une des garanties de l'ordre et de stabilité sociale. 1843 : écoles primaires et élèves. Références philosophiques - l'Emile, Rousseau : expression de la personne de l'enfant. [...]
[...] Celui-ci veut en effet se rallier les libéraux, à la base contre son autoritarisme, mais aussi anti- cléricaux. A la fin du 19e siècle, le nombre des écoles catholiques a diminué et la majorité des écoles sont devenues des écoles d'Etat. Le clivage racial est bien entendu très important, aux Etats-Unis notamment où il entraîne la guerre de Sécession. Or pour que les esclaves Noirs aient un certain rendement, il faut qu'ils s'adaptent aux nouvelles technologies, et donc doivent être alphabétisés un minimum. [...]
[...] - méthode Froebel (expérimentée dès 1855) : appel à la liberté de l'enfant qui doit découvrir en lui l'agir divin (recours à l'intuition sensible, amour de la nature). - expérimentation de Godin (disciple de Fourier) : école mixte (but : préparer les femmes à occuper une place égale aux hommes où l'éducation est fondée sur la polyvalence, permettant aux ouvriers de s'adapter à d'autres secteurs que celui auxquels ils ont été destinés. - rapport de Ferdinand Buisson sur la coéducation des sexes aux EU : selon lui, les Américains attribuent à la vie en commun des sexes la plus grande efficacité pour préserver du mal, le milieu enfantin ou adolescent assurant lui-même la surveillance de chacun et la modération de tous. [...]
[...] L'Etat est la seule institution capable de donner une véritable liberté. L'éducation implique une méthode faisant cohabiter liberté et coercition. - Auguste Comte (1789-1857) : éducation positive (raisonnements rigoureux) qui unifie les esprits. - Marx : l'éducation n'est pas le ressort principal de la formation des individus et donc du déroulement historique. En effet, l'éducation n'est que le reflet des conditions politiques et économiques. C'est la transformation de la société qui amènera la transformation de l'homme. - Durkheim : l'éducation est adaptation de l'individu au groupe social. [...]
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