Programme spartakiste, socialisme réformiste allemand , Déclaration spartakiste, aile gauche de l’USPD, Philip Schneidemann, Friedrich Ebert, bolchéviques, Eduard Bernstein, social-démocratie, éclatement de l’URSS
Le programme spartakiste paraît le jour où l'Empereur de l'Allemagne, Guillaume II, abdique face à la défaite allemande lors de la Première Guerre mondiale. Les leaders de ce mouvement sont Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, partisans de l'action révolutionnaire afin d'obtenir une société socialiste et égalitaire. Les spartakistes font partie de l'aile gauche de l'USPD (Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne), crée en 1916 par des membres du SPD qui refusaient de participer à l'Union Sacrée.
[...] Ils souhaitent également la dissolution du Reichstag (le Parlement allemand), ainsi que la suppression de toutes les diètes. Ainsi, le pouvoir législatif et exécutif, la direction des installations sociales, des banques et de la totalité des biens publics, se verraient confier confier à des conseils d'ouvriers et de soldats élus dans l'Allemagne entière. Par conséquent, ces conseils concentreraient absolument tous les pouvoirs. Les spartakistes prévoient également la répression des opposants à leur programme. Comme en URSS, ils ont l'intention de lutter contre toute opposition, qu'elle vienne de la police ou des officiers. [...]
[...] Ce programme spartakiste rompt donc avec le socialisme réformiste allemand. Le premier veut engager le prolétariat dans une révolution, alors que le second essaye d'améliorer ses conditions de travail à travers des réformes et l'action des syndicats (conventions collectives, conseils de surveillance des entreprises, chômage Cependant, c'est l'intervention de l'armée lors de la semaine sanglante du 5 au 12 janvier 1919, qui dirige vraiment, et pour un long moment, communistes révolutionnaires et socialistes réformateurs. En effet, alors que les spartakistes essayaient de déclencher une révolution sur le modèle communiste, Friedrich Ebert (chef du gouvernement et leader du SPD) a réussi à rétablir l'ordre dans Berlin grâce à l'intervention de l'armée. [...]
[...] Dans un premier temps, on remarque que le programme spartakiste rompt avec le socialisme réformiste allemand, car il encourage le prolétariat à organiser une révolution afin de prendre le pouvoir. En effet, l'abolition de quelques Hohenzollern une des grandes familles de la bourgeoisie ne suffit pas, pas plus que l'ascension de certains socialistes de gouvernement Les spartakistes s'opposent aux dirigeants du SPF, Philip Schneidemann et Friedrich Ebert, favorables à la constitution d'une république parlementaire avec le soutien des élites traditionnelles. [...]
[...] Cela s'oppose à l'objectif des socialistes réformateurs défendus par Eduard Bernstein. Eux veulent atteindre cet objectif à l'aide de réformes et grâce aux syndicats, qui ont permis des avancées sociales telles que l'institution des premières conventions collectives en 1902. Les ouvriers ont obtenu de meilleures conditions de travail et, par conséquent, les syndicats sont devenus un moyen de voir leur situation progresser. Les spartakistes ne voient que la révolution comme moyen d'accéder à leurs exigences et sont résolus à combattre pour les voir comblées. [...]
[...] Ils considèrent que l'action réformiste du SPD n'est pas efficace, car ils poursuivent des objectifs plus grands. La révolution qu'ils tentent de mettre en place doit permettre d'abolir l'impérialisme dans tous les pays. Pour transformer la société en société socialiste, il faut que le prolétariat suive sa propre voie, la voie de la révolution. Dans leur douzième exigence, les spartakistes rappellent donc aux travailleurs et aux ouvriers que ce sont eux qui peuvent changer les choses, puisqu'ils ont conquis le pouvoir. Leur but ultime est de bâtir une République socialiste d'Allemagne. [...]
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