"Nous sommes socialistes, nous sommes les ennemis du système capitaliste tel qu'il existe c'est-à-dire basé sur l'exploitation de ceux qui sont économiquement faibles avec ses salaires injustes et l'estimation de la valeur de l'être humain qu'il établit à partir des seuls critères de richesse et de patrimoine plutôt que celles de responsabilité et de performance, nous sommes déterminés à détruire ce système par tous les moyens. "
C'est ainsi qu'Adolf Hitler a présenté le programme du parti ouvrier allemand lors d'un discours devant le congrès de Bamberg le 1er mai 1926 qui proclama le programme du NSDAP (Parti national-socialiste des travailleurs allemands) intangible.
Ce programme a été élaboré par Adolf Hitler et Anton Drexler, un des fondateurs et leaders de ce parti. Constitué de 25 points, ce programme a été présenté le 24 février 1920 à Munich devant un « auditoire de presque 2000 personnes, et chacun de ses points a été accepté et approuvé par ovation». (Mein Kampf, Volume II, Chapitre I).
Ce programme a été présenté de cette manière, c'est-à-dire devant un auditoire afin de permettre à l'homme du peuple de bien comprendre les objectifs poursuivis. Cette manière de faire permet dans un sens d'affirmer leur programme qui semble être une doctrine politique qui, d'un côté permet de recruter des militants, et de l'autre côté, les unis et leur donne des obligations communes.
Ce programme est issu d'un parti appelé initialement DAP puis NSDAP (Parti des travailleurs allemands). Il a été fondé en Bavière le 5 janvier 1919 par le serrurier Anton Drexler et Karl Harrer, tous deux engagés depuis longtemps dans les milieux nationalistes et antisémites. Ils firent en sorte, avec quelques autres, de présenter sous un jour nouveau un grand nombre de vieilles idées.
Anton Drexler est un Bavarois nationaliste engagé. Au début 1918, il crée à Munich un « Comité libre des travailleurs pour une paix juste » puis le 5 janvier 1919, il fonde le Parti ouvrier allemand avec Karl Harrer journaliste sportif, puis homme politique allemand qui en devient le chef.
[...] Ainsi à travers ces premiers points, Hitler rend à son compte les sentiments nationalistes, l'esprit de revanche, le pangermanisme et la théorie de l'espace vital. Nous pouvons dès lors affirmer que le NSDAP à travers ces idées nationalistes va procéder à créer un modèle de citoyen allemand capable de s'unir à l'Allemagne et ceci en discriminant les Juifs. En effet, le programme met en avant l'esprit Volkisch c'est-à-dire créer une nationalité allemande déterminée par la loi du sang, ce qui implique une discrimination, celle envers les Juifs. A travers ce programme, il définit le terme de citoyen et souhaite créer une nationalité allemande. [...]
[...] Pour créer également sa nation allemande Hitler souhaite voir exclu tous les non-citoyens qui participent à faire vivre l'Etat économiquement. La plus grande partie de ces non-citoyens sont employés dans la fonction publique et l'administration. Ainsi, comme le rappellent le point 6 (l.13-16) et le point 5 (l.11-12), un bon nombre de juifs ont des postes dans la fonction publique ou l'administration. Ils sont quelquefois bien placés dans l'administration, en d'autres termes Hitler les considère comme des capitalistes sans scrupule qui ruinent l'Allemagne car ils ne contribuent pas à la richesse du peuple allemand. [...]
[...] Au contraire, Hitler pense qu'il profite de l'Etat allemand pour s'enrichir personnellement et non pour aider l'Allemagne. En excluant ces non- citoyens, il montre ainsi son intention de contrôler l'immigration pour protéger son peuple des juifs qui prennent leur place (point 8 de la l.19-20). Il souhaite un Etat qui accueille seulement les citoyens allemands de sang et non les Juifs, il veut les exclure du Reich qui est pour lui trop peuplé depuis leur arrivée massive en 1914. En effet, plus de juifs ont quitté leur Hongrie natale expulsés par la Russie pour se réfugier dans les pays frontaliers. [...]
[...] C'est une famille puissante de banquier qui ne cesse de faire des bénéfices. Cette famille semble l‘exemple de ce qu‘Hitler veut faire disparaitre. Il veut réduire la crise économique dans laquelle est l'Allemagne actuellement. Ainsi, il veut la nationalisation de toutes les entreprises à caractère monopoliste appelées les trusts. Il concentre son point de vue sur une juiverie mondiale (point 13). Il traite également de la participation aux gains dans les grandes entreprises. Le patronat doit avant tout faire participer au gain toute l'économie nationale d'un peuple (point 14). [...]
[...] Il veut réunir les populations qui ont une langue germanique et absorber les différentes régions dont la possession est considérée comme utile à la puissance allemande. Il a la volonté de récupérer toutes les minorités du pays qui lui ont été confisquées. Hitler parle dans ce programme des territoires décrétés germaniques comme les Sudètes, région de l'actuelle République Tchèque. Ce territoire majoritairement germanophone avait été donné à la Tchécoslovaquie comme zone tampon afin de prévenir d'une future agression allemande. Cependant ce territoire ne sera cédé qu'en 1938. Il veut également l'Autriche, l'Alsace-Lorraine, les territoires de Transylvanie et les territoires allemands de la Mer Baltique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture