L'élaboration du programme du CNR fut un processus long et difficile car il a fallu que chacune des parties se mette d'accord et fasse des concessions. Ce programme est unique en son genre dans la mesure où il parvient à réunir des tendances politiques de tout bord grâce à un objectif commun à tous : la libération de la France. Une fois cet objectif atteint l'entente entre les membres de la Résistance se révèle fragile et très vite de nombreux désaccords apparaissent
[...] Le programme du CNR ne parle pas de la peine de mort. Il indique deux autres sortes de châtiment : la confiscation des biens et la perte des droits civiques. Ne fait pas mention des trusts. Projet communiste se distingue largement du programme du CNR L'analyse du PS est en 1944 celle du programme du CNR. La discorde demeure donc entre PS et PC malgré le programme commun A la libération le programme du CNR est acclamé: - la libération de Paris et d'une grande partie de la France rendent caduque la 1ère partie du programme du CNR, seule la 2ème partie fut désignée sous ce nom Bénéficie d'une publicité massive La campagne du CNR pour les élections d'octobre 1945 : Dissolution des milices patriotiques pose au grand jour 2 problèmes : Légitimité politique du CNR face au gouvernement provisoire ? [...]
[...] Dans l'été 47 le programme du CNR n'est plus qu'un souvenir. Il ne correspond plus à la situation. Seul le CNR devenu de plus en plus communiste à la Libération en prescrit l'application à la manière d'un rite. Conclusion Le programme adopté a presque inversé les tendances de la Charte proposée en novembre : celle-ci fut transformée en un texte organisant l'insurrection sur un mode républicain et pluraliste et donnant de l'importance à la définition d'un après guerre socialisant. le CNR a mis au point un projet pour l'après libération très proche du texte socialiste qui lui avait été soumis dans l'été 43 et que les communistes et les droites avaient rejeté. [...]
[...] Autorité accrue par rapport au programme précédent. Les 2 textes se ressemblent peu : Le 1er est un catalogue de mesures Le 2nd s'arrête sur les 3 problèmes essentiels du gouvernement provisoire, de la politique économique et sociale et de la politique extérieure. Le PS se rallie à de Gaulle et le désigne comme futur président du gouvernement provisoire. Ce projet socialiste fut doublé par une proposition d'Emile Laffon qui lui ressemble beaucoup ( il est envoyé en mission du Comité français de Libération Nationale) le projet Laffon : en 2 parties : politique intérieure et extérieure charte économique et sociale :préconise le dirigisme Le PC à cette époque est encore hostile à toute idée de programme commun d'après guerre. [...]
[...] L'Assemblée consultative réclame à une large majorité, l'application immédiate du programme du CNR. Ex des ordonnances prises par le gouvernement avant les élections générales d'Octobre 45 : contrôle de l'Etat sur la marine marchande ; nationalisation des usines Renault et confiscation des biens de Louis Renault ; institution des comités d'entreprises, ordonnance de base de la sécurité sociale Bilan est loin d'être négligeable mais en ce qui concerne les retours à la nation des grands moyens de production monopolisés les mesures prises sont encore limitées. [...]
[...] Il n'est plus question de nationalisation. Le PS : demande toujours certaines nationalisations mais il ne parle plus du programme ou même de la résistance. En matière de nationalisation le PS a des idées communes avec le PC, mais par ses méthodes réformistes et son attachement à la démocratie parlementaire il penche du côté du MRP. Du fait de la GF, le PS est obligé de choisir entre les réformes de structure et la démocratie parlementaire ; il choisit cette dernière. [...]
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