Dans cet exposé, il s'agira d'étudier les puissances européennes de 1910 à 1930 selon une optique de productions comparées. La période à étudier englobe à la fois les dernières années de prospérité avant la 1re guerre mondiale, le conflit lui-même et les années 1920 avec les problèmes économiques et les redressements qui les caractérisent et qui s'achèvent finalement avec le krach boursier et la crise économique.
On peut ainsi s'interroger sur le rôle qu'a joué ce premier conflit à échelle mondiale dans les déséquilibres économiques de la période.
Nous verrons tout d'abord le coup d'arrêt porté par la 1re Guerre Mondiale à la prospérité dominant depuis le début du siècle, puis les difficultés qui sont nées de cette guerre et pour finir le redressement économique qui s'opère finalement à la moitié des années 1920.
[...] La Guerre se présente clairement comme un agent de bouleversement pour l'économie des pays qu'elle touche. Elle met fin aux années de prospérité et mobilise la production pour ses propres fins, souvent au détriment de secteurs industriels importants comme ceux du bâtiment ou des biens d'équipement. La population souffre donc des choix économiques de l'État. Mais l'issue de la guerre ne verra pas immédiatement tous ces problèmes se résoudre. Le début des années 1920 sera très marqué par les conséquences de ce conflit au caractère inédit. Les problèmes économiques engendrés par la guerre. [...]
[...] Cependant, on note qu'à partir de 1925, la tendance s'inverse : l'Allemagne présente un PNB par habitant en 1930 supérieur de 13,5% à celui de 1925 ; au Royaume-Uni il est au même niveau qu'en 1925 et aux États-Unis on assiste même à une diminution de 8,7%. Cette diminution notée aux États-Unis témoigne en fait des premiers effets de la crise économique de la fin des années 1920 et surtout du début des années 1930. Dans cette dernière sous partie, nous allons donc évoquer les prémices de cette crise. [...]
[...] La production de charbon passe de 190 millions de tonnes en 1913 à 108 millions en 1919, sa production d'acier de 17 millions de tonnes à 7 millions. Le traité de Versailles joue pour beaucoup dans ce recul de production. On impose à l'Allemagne une perte de territoires qui s'étend à ce qui représente plus d'un dixième de son territoire et plus de 6 millions d'habitants. Les régions perdues fournissaient à l'Allemagne 75% de son minerai de fer de sa fonte de son charbon de son acier et entre 10 et 15% de sa production agricole. [...]
[...] Au départ, les mesures sont prises au coup par coup. Il faut attendre le mois de mai 1915 en France pour que soit créé un sous-secrétariat à l'Armement, confié à Albert Thomas, un socialiste qui refuse pourtant la réquisition des usines d'armement et la mobilisation de la main-d'œuvre. L'ensemble des secteurs français est peu concentré, et les mesures qui viseront à changer cela n'arriveront que plus tard, à la fin de la guerre. Au Royaume-Uni, c'est aussi en mai 1915 que l'intervention de l'État se fait plus effective : on assiste à la création du ministère des Munitions confié à Lloyd George : dès lors, l'ensemble des productions d'armement est pris en main par cet organisme. [...]
[...] Le problème de la reconversion A la fin de la guerre, la demande dans les secteurs délaissés pendant le conflit s'accroît rapidement. Comme on l'a vu tout à l'heure, de 1914 à 1918, la production se tasse dans les secteurs qui n'ont pas pu être mobilisés dans l'effort de guerre : le bâtiment civil, le textile, les biens d'équipement par exemple. C'est pourquoi en Europe, le désir de consommation éclate après de longs mois de pénurie, dans le nécessaire comme dans le produit de luxe. [...]
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