« Les soldats ne sont que les enfants des citoyens, l'armée c'est la Nation. » Cette citation de Napoléon montre bien le caractère particulier que celui-ci attachait à ses troupes. De même, la harangue prononcée suite à la victoire d'Austerlitz en 1805 véhicule la même idée : Napoléon aimait ses soldats et le sentiment patriotique était l'une des valeurs auxquelles il apportait la plus grande attention.
A la veille d'Austerlitz, Bonaparte venait d'essuyer la défaite maritime de Trafalgar contre les Anglais, mais pouvait se réjouir de la prise de Vienne. Bien qu'encourageante pour la France, la situation était tendue car la Prusse, alors non-engagée, menaçait de rallier la coalition. Il était donc essentiel de frapper un grand coup afin d'affaiblir le principal ennemi en guerre : l'Autriche. De plus, cette bataille a été très importante au niveau des répercussions qu'elle a provoquées car elle a opposé un empereur à deux autres, ceux d'Autriche et de Russie, d'où son nom « la bataille des Trois Empereurs ». C'est donc une grande victoire pour la France, et Napoléon va profiter de la situation pour encourager ses troupes, car il compte poursuivre ses conquêtes en Europe.
La proclamation d'Austerlitz permet d'établir un bref aperçu de la psychologie de Napoléon, ainsi que des relations qu'il entretenait avec son armée.
Il conviendra donc d'étudier dans un premier temps, quelles étaient les principales caractéristiques de l'armée napoléonienne. Il nous sera ensuite possible de dégager les principaux aspects de la propagande napoléonienne dans l'armée.
Enfin, cette étude devrait nous permettre de mettre à jour les enjeux de la proclamation d'Austerlitz et des buts de Bonaparte.
[...] Ce type de déclaration illustre les méthodes utilisées par Napoléon, qui devaient garantir la force de son armée. En effet, ces méthodes permettent de motiver les troupes de façon exceptionnelles. Napoléon, en plus d'être un fin stratège, était aussi un bon psychologue de la nature humaine. Il lui a donc été possible de réaliser son rêve de gloire, jusqu'à sa chute. [...]
[...] De plus, le ton de son discours est porté sur l'idée qu'en combattant, l'homme acquiert une forme de gloire, de reconnaissance : Il suffira de dire j'étais à la bataille d'Austerlitz pour que l'on réponde voilà un brave La guerre serait donc un moyen pour l'homme de s'élever. La recherche de gloire autant collective qu'individuelle est donc l'un des principaux points mis en avant par Bonaparte pour exhorter ses troupes au combat. En conclusion, la proclamation d'Austerlitz apparaît comme un discours de propagande basé sur l'exaltation de la citoyenneté et du sentiment national. [...]
[...] Cette vénération que lui apporte son armée lui permet d'avoir un large champ de manœuvre. Enfin, il entretient ce culte de la personnalité, car il sait que nombre de soldats se battent aussi bien pour la France que pour l'Empereur. II) Les différents aspects de la propagande napoléonienne L'exaltation du sentiment patriotique Au cours de ses harangues, Napoléon a souvent recours à l'éloge du peuple français et de sa bravoure. Ces situations de victoires lui permettent de flatter ses troupes et de vanter leurs mérites : Soldats, je suis content de vous, vous avez justifié tout ce que j'attendais de votre intrépidité Napoléon a toujours soutenu qu'une masse de citoyens emplie de sentiment patriotique vaincrait sans problème une armée de métier, entraînée, mais sans réelles motivations à part l'argent. [...]
[...] Il ajoute que c'est grâce à ses soldats qu'il lui a été possible de remplir cet objectif : Lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiai à vous pour la maintenir dans ce haut éclat de gloire Ainsi, tout en félicitant implicitement son armée pour la gloire qu'elle a apportée à la France, il justifie sa position d'empereur. Il apparaît comme un souverain reconnaissant et gratifiant envers ses troupes. Cet aspect sympathique lui a ainsi permis de conquérir une certaine notoriété auprès de ses hommes. Il avait l'habitude de se promener sur le camp et de discuter avec les combattants. En outre, Napoléon incarne le chef national protecteur de cette armée qui le considère de fait comme un demi-dieu. Son symbole, l'aigle, est présent sur tous les drapeaux. [...]
[...] La proclamation d'Austerlitz Les soldats ne sont que les enfants des citoyens, l'armée c'est la Nation. Cette citation de Napoléon montre bien le caractère particulier que celui-ci attachait à ses troupes. De même, la harangue prononcée suite à la victoire d'Austerlitz en 1805 véhicule la même idée : Napoléon aimait ses soldats et le sentiment patriotique était l'une des valeurs auxquelles il apportait la plus grande attention. À la veille d'Austerlitz, Bonaparte venait d'essuyer la défaite maritime de Trafalgar contre les Anglais, mais pouvait se réjouir de la prise de Vienne. [...]
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